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oct

Mourir pour revivre - Chapitre 35

   Ecrit par : admin   in Mourir pour revivre

Chapitre 35 écrit par Shinigami

Lover contre Daevlyn, Raphaël se réveilla lorsqu’il le sentit bouger. Cependant, trop bien installé dans les bras de son amant, il n’esquissa pas un geste qui aurait pu trahir son état. Il se laissa bercer par la respiration calme et apaisante de son moniteur, attendant patiemment son baiser matinal. Quand il sentit les lèvres chaudes de Daevlyn se poser délicatement sur son front, il retient à grand peine un soupir de bien être et un ronronnement de satisfaction. Cependant, il refusa d’ouvrir les yeux, tant qu’il n’aurait pas eu un baiser digne de ce nom. Celui-ci ne tarda pas à venir, pour sa plus grande joie. Après un simple effleurement en guise de bonjour, Raphaël ouvrit les yeux et offrit l’un de ses plus beaux sourires à son amant, heureux de pouvoir encore partager ces instants de tendresse qu’il appréciait tant, avec lui.

Maintenant qu’il avait découvert la douceur de l’amour et la tendresse de Daevlyn lors de leurs moments intimes, il ne pouvait plus s’en passer. Il avait besoin de se savoir aimer, de sentir que l’on tenait à lui. Il en profitait pour rattraper l’amour perdu qu’il n’avait pas eu la chance de connaître durant son enfance et le début de son adolescence. Ça en était presque devenu vital. Il souffrait lorsque Daevlyn n’était pas à ses côtés et être obliger de réfréner ses gestes tendres qu’il avait envers lui, le perturbait énormément. Il avait besoin de contact physique, mais pas n’importe lequel. Il avait besoin de sentir la peau de Daevlyn frémir sous ses doigts. Le moindre instant passé loin de lui était une torture.

Sous l’emprise de cette envie vitale et  incontrôlable, il quémanda à nouveau un baiser qui, pour son plus grand plaisir, fut suivit de pleins d’autres et de quelques caresses sensuelles. Satisfait, Raphaël se résigna à quitter les bras si accueillant de son amant et s’extirpa du lit à contrecoeur.

Sous la chaleur bienfaisante de la douche, Raphaël souriait comme un bien heureux. Jamais encore il n’avait ressentit telle plénitude et sérénité dans son coeur et dans son âme. Pourtant, seule ombre au tableau, Ambre Martinez, qui depuis son arrivée la veille, semblait déjà se prendre pour le Tout-Puissant. Raphaël le savait très bien, Daevlyn et lui vivaient dans l’interdit, cependant, il ne comprenait pas pourquoi personne n’essayait de comprendre et d’accepter les sentiment qui les liaient l’un à l’autre. Pour la première fois de sa vie, Raphaël découvrait l’amour d’une personne, et pour rien au monde il y renoncerait. Il tenait à Daevlyn bien plus qu’à sa propre vie et serait capable de tout sacrifier pour lui.

Sentant une sourde colère contre cette femme horrible l’envahir, il sortit de la douche et retourna dans sa chambre. Assit sur son lit, il attendit que Daevlyn vienne le chercher pour qu’ils se rendent ensemble au réfectoire. Ils s’échangèrent quelques mots discrets qu’eux seuls eurent le privilège d’entendre, puis ils se quittèrent à regrets afin de prendre place à leur table respective. Tout le temps qu’il resta au réfectoire, Raphaël sentit posé sur lui, le regard inquisiteur de Daevlyn, comme s’il surveillait le moindre de ses faits et gestes, et là en l’occurrence, la quantité de nourriture qu’il avalait. Cependant, lui aussi observait Daevlyn à la dérobée, ayant trop peur d’attirer une attention non désirée sur eux. Il voyait l’expression de son visage changer à chaque parole que lui adressait la directrice. Intérieurement, Raphaël bouillonnait de rage à l’encontre de cette femme arrogante. De nature jalouse et possessive, il ne supportait pas l’idée que quelqu’un d’autre qui lui puisse poser ses yeux sur Daevlyn, et encore moins cette mégère.

Écœuré par le comportement de cette femme qui, à ce qu’il pouvait en voir de là où il se trouvait, prenait un malin plaisir à le retenir loin de lui, il quitta la salle. D’un pas vif et rapide, signe évident de son énervement, il se rendit au box d’Amaranth afin de lui apporter son biberon du matin. Arrivée à l’écurie, il s’efforça de faire le vide en lui, repoussant toutes ces pensées négatives qui pourraient influencer son comportement et notamment ses réactions avec Amaranth. Grâce à l’enseignement de Daevlyn, il avait appris que de part son attitude, Amaranth tout comme n’importe quel autre animal, pouvait sentir son humeur et ses ressentis. Cependant, il n’eut pas à se forcer bien longtemps. Aussitôt qu’il entra dans le box du poulain, sa mauvaise humeur n’était plus qu’un mauvais souvenir.

Raphaël tendit le biberon à l’animal qui le vida en seulement quelques secondes. Attendri par la voracité du poulain, Raphaël eut un sourire tendre et lui déposa un bisou sur le bout du nez, avant de lui faire un câlin. C’est dingue comme il pouvait s’être attaché à ce poulain. En moins de trois semaines, Raphaël s’était prit d’affection pour Amaranth et n’envisageait pas de continuer sans lui. En repensant à sa tentative de suicide, quand il avait failli lâchement abandonner le poulain il ressentait un élan de honte l’envahir. Comme s’il devinait les pensées honteuses qui s’emparaient de Raphaël, Amaranth lui donna un petit coup de tête qui fit sourire l’adolescent.

Puis, Amaranth s’empara du haut de pyjama que lui avait donné Raphaël et le secoua de haut en bas. En le regardant faire, l’adolescent se mit à rire. Un rire envoûtant à apprécier sur le coup, car bien trop rare aux yeux de Daevlyn. Trop occupé à s’amuser avec le poulain,  n’entendit pas Daevlyn entrer dans l’écurie et s’arrêter à l’entrée de box d’Amaranth. Ce ne fut que quelques secondes plus tard que Raphaël sentit le regard empli d’amour de son moniteur posé sur lui. Il lui fit face et lui offrit un sourire radieux, qui comme ses éclats de rire, n’étaient que trop précieux pour Daevlyn. Cependant, devant l’expression anxieuse qui barrait le visage de son amant, Raphaël perdit immédiatement son sourire et son coeur se serra d’appréhension. Que s’était-il passé ? Qu’avait bien pu lui dire cette odieuse directrice ? Maîtrisant l’inquiétude que pourrait laisser transparaître sa voix, il demanda :

- Qu’est ce qui se passe ?

- Nous sommes dimanche…, répondit l’adulte, ne terminant pas sa phrase, laissant Raphaël deviner la suite.

Cependant, l’adolescent ne comprit pas l’allusion, et encouragea Daevlyn à continuer :

- Et ?

- Nous devons aller à la randonnée avec les autres et la directrice…

Cette révélation fit l’effet d’un coup de poing à Raphaël. Comment avait-il pu oublier ce qu’il y avait le dimanche ? La date de ce jour maudit où tous leurs ennuis avaient réellement commencés… Aussitôt, toute la joie et le bonheur  qu’avait pu ressentir l’adolescent jusqu’à maintenant s’envola en fumée. Les battements de son coeur s’accélérèrent tandis que Daevlyn poursuivait :

- Je… Tu te sens d’affronter les autres… Je ne pourrais pas rester tout le temps à tes côtés, elle ne me le permettra pas. Tu vas devoir affronter les autres seul…

Daevlyn avait raison, et Raphaël le savait… Jamais la directrice ne lui permettrait de rester toute la journée avec lui… A cette évocation, Raphaël sentit la haine l’envahir. Une haine froide et sans bornes pour cette femme qui faisait tout pour les séparer. Raphaël sentit la colère et la rancoeur s’emparer de Daevlyn, et pour lui montrer qu’il ne lui en voulait pas, qu’il comprenait la situation délicate dans laquelle il se trouvait, il sortit du box et l’enlaça. Il tenta de faire passer toute sa tendresse et son amour dans cette étreinte de réconfort. Chacun essayait de transmettre sa force à l’autre, la force d’affronter cette journée qui, par expérience, s’annonçait très difficile. Touché par les gestes de Raphaël, Daevlyn l’embrassa longuement. A la passion se mêlait le désespoir. Après un dernier baiser, ils se séparèrent à contrecoeur, pour se préparer rapidement pour cette fameuse journée tant appréhendée.

Ils se retrouvèrent tous dans le hall d’entrée et tandis que la directrice donnait les directives et les instructions pour la promenade à venir, Raphaël n’écoutait pas. Son esprit s’envola loin de toute cette agitation et de ces futilités, vers un endroit que lui seul connaissait, cet endroit qu’il nommait secrètement “son petit coin de paradis”, dans les méandres de son esprit torturé, caché aux yeux du monde, son amour pour Daevlyn… Seul cet amour lui donnait la force d’affronter de nouveau cette journée qui, pour Raphaël, avait comme un arrière goût de tragédie. Seuls les pensées que bientôt il serait de nouveau seul, confortablement blottis dans les bras protecteurs et rassurants de Daevlyn, que bientôt, leurs lèvres pourraient se sceller en un baiser tendre et langoureux lui donnait le courage de surmonter des peurs et ses faiblesses. Tout ça, il ne le faisait pas pour lui, il le faisait pour Daevlyn… Il voulait que Daevlyn soit fier de lui, il voulait lui prouver que pour lui, il pouvait déplacer et affronter son passé et ses souvenirs.

Cependant, une phrase de la directrice retient son attention… ” Tous ceux qui aurait oublier leur maillot de bain seraient punis”… Une angoisse sourde noua les entrailles de l’adolescent… Comment allait-il se sortir de ce guêpier ?

Désespérément, il chercha Daevlyn du regard, et lorsque son moniteur le capta, il pu y lire de la peur et de l’angoisse. De la où il était, Raphaël vit Daevlyn lui adresser un petit sourire rassurante, lui disant qu’il l’aiderait, mais tout comme lui, il savait pertinemment qu’ils étaient pris au piège. Raphaël sentait les mailles du filet se resserrer autour de lui, sans qu’il ne puisse rien faire. A cet instant précis, Raphaël souhaitait ne jamais s’être réveillé ce matin, il aurait aimé s’endormir à jamais dans les bras de son amant, loin de toute cette méchanceté humaine. Raphaël ne comprenait pas… Pourquoi cette femme s’acharnait-elle sur eux de cette façon ? Qu’avaient-ils fait de mal ? Tant de questions qui se bousculaient dans l’esprit du jeune garçon.

Bien trop vite au goût de l’adolescent, ils se regroupèrent et se mirent en marche en direction du lac. Tout au long de la balade, Raphaël marcha devant Daevlyn. Même s’ils ne pouvaient échanger le moindre regard ou effleurement, il avait besoin de sentir sa présence, de sentir qu’il n’était pas seul. Le regard de son moniteur posé sur lui le rassurait. Perdu dans ses pensées, Raphaël ne vit pas le temps passer et fut surprit de se retrouver aussi vite au bord du lac.

Raphaël prit le sandwich que Daevlyn lui tendit et alla s’asseoir à l’écart des autres, sachant très bien que Daevlyn n’aurait pas la permission de venir le rejoindre. Malgré le noeud qui lui nouait l’estomac depuis ce matin, Raphaël s’efforça de manger un minimum, afin de faire plaisir à Daevlyn. A un moment, il releva la tête et son regard plongea dans les émeraudes de son amant, dans lesquelles il pouvait y lire comme une supplication muette.

Lorsque tout le monde eut terminé, la directrice se leva et ordonna à tous les adolescents de prendre une heure pour digérer avant d’aller se baigner. Tous devaient alors bien évidemment être en maillot de bain et se tenir prêt dans une heure.

A ces mots, Raphaël sentit le regard froid et menaçant de la directrice se poser sur lui. Pourquoi le regardait-elle ainsi ? Connaissait-elle son secret ? A cette pensée Raphaël se mit à paniquer. Une angoisse sourde s’emparait de lui et inconsciemment, il se replia sur lui même en une position d’autoprotection. Cela faisait bien longtemps que ce genre de comportement ne lui était pas arrivé. Alors qu’il pensait que Daevlyn allait enfin pouvoir le rejoindre, il vit la directrice retenir tous les moniteurs. Au regard que lui lança Daevlyn, Raphaël comprit immédiatement, que leur instant de tranquillité ne serait pas pour tout de suite. Il lui renvoya un regard déçu mais compréhensif, lui transmettant tout le courage qu’il possédait.

Pendant toute l’heure, Raphaël ne quitta pratiquement pas Daevlyn des yeux. De là où il se trouvait, il pouvait lire un ennui profond et un total désintéressement à ce que pouvait bien raconter la directrice. Malgré les circonstances, cela le fit sourire. Voir que Daevlyn n’en avait rien à foutre de ce qu’elle racontait et que loin de lui il s’ennuyait le toucha profondément. Au bout d’une heure et des poussières, tous les adolescents étaient en maillot de bain, prêt pour les activités préparées par la directrice. Tous sauf un… Et cela n’échappa pas à la directrice. D’un pas rageur, elle se dirigea vers Raphaël et arrivée en face de lui, elle s’exclama :

- Je peux savoir ce que vous fabriquez jeune homme ?

La voyant se diriger vers lui, Raphaël se lova un peu plus contre l’arbre sur lequel il était adossé. Comme à son habitude lorsqu’une personne autre que Daevlyn lui adressait la parole, il ne répondit rien et se contenta de baisser les yeux. Cependant, la directrice fit abstraction du comportement soumis de l’adolescent et ajouta :

- Dépêchez vous de vous mettre en maillot et d’allez rejoindre les autres. Vous avez déjà assez de privilèges comme cela.

Raphaël était au pied du mur. Il ne pouvait plus rien faire, entre la directrice devant lui et l’arbre dans son dos, toute tentative de fuite était vouée à l’échec. Il se contenta alors de se coller un peu plus contre l’arbre, suppliant mentalement Daevlyn de lui venir en aide. il voulait disparaître de la surface de la terre, se fondre dans cet arbre qui l’empêchait de fuir et ne plus avoir à supporter toute cette pression qui pesait sur ces épaules. Raphaël sentit les larmes lui monter aux yeux. Il ne savait pas quoi faire… Pour rien au monde il se serait dévêtu devant tous ces regards impudiques. Seul Daevlyn avait comprit et accepté la honte qui accablait l’adolescent.

- Je vous conseille de le faire immédiatement. Dit-elle froidement en haussant le ton, sinon…

- Sinon quoi ?

A l’entente de la voix de Daevlyn, Raphaël rouvrit les yeux qu’il n’avait pas eut conscience de fermer sous les menaces implicites de la directrice. Il vit Daevlyn toiser la directrice de toute sa hauteur, lui faisant face en signe de défit. L’arrogance de la directrice vacilla quelque peu face au regard rempli de haine non contenue que lui adressait Daevlyn et cela n’échappa pas au regard de l’adolescent qui jubila d’excitation. Savoir que Daevlyn avait ce pouvoir sur la directrice lui apporta une confiance nouvelle. Comme pour cacher sa faiblesse, elle reprit, comme si elle crachait du venin :

- Sinon, vous devrez reprendre un autre adolescent. Le privilège d’être seul avec un éducateur ne lui sera plus possible. A lui de choisir, soit il va rejoindre les autres, soit dès demain, vous pouvez compter un nouvel adolescent dans votre groupe.

A ces mots, Raphaël ne chercha plus à retenir ses larmes et encore moins à les cacher. Il ne pouvait plus en supporter davantage et plongea son regard larmoyant dans celui de l’adulte, en une supplication muette de le sortir de cet enfer. Le regard que lui renvoya Daevlyn lui fit chaud au coeur, un regard empli d’amour et de détermination, qui lui faisait savoir qu’il ferait tout ce qui est en son pouvoir pour arranger la situation. Raphaël vit Daevlyn inspirer longuement, comme s’il cherchait à refouler la haine qui l’envahissait avant de plonger son regard dans celui de cette horrible femme et déclara d’une voix qu’il voulait calme et posée. Ne surtout pas montrer que cela le touchait plus qu’il ne devrait. Ils étaient déjà suffisamment en situation délicate pour en rajouter une couche.

- Excusez moi, avec tout le respect que je vous dois, mais avez vous déjà auparavant eut des enfants dont vous deviez vous occuper ?

Comme c’était à prévoir, la directrice répondit :

- Non, mais j’ai déjà dirigé bon nombre d’éducateurs et d’établissements et je sais ce qui est bon pour ces adolescents. De la discipline !!

Raphaël assistait à la confrontation qui opposait son amant à cette femme. Son regard se posait sur l’un et sur l’autre au gré de la conversation qui avait plus l’air d’un affrontement verbal qu’une conversation civilisée entre un chef et son subordonné récalcitrant.

- Avez-vous seulement conscience de ce que vous demandez à cet enfant ? Questionna alors Daevlyn.

- Oui, d’aller s’amuser avec les autres, d’être un enfant normal. Bon jeune homme, ta décision, je te laisse la prendre, si je ne te vois pas dans les cinq minutes dans l’eau avec les autres, tu sais à quoi t’en tenir ! Je vous laisse tous les deux réfléchir à son comportement plus que ridicule.

Sur ses mots, la directrice leur tourna le dos et les snobant comme des moins que rien, elle repartie sur la plage, au milieu des moniteurs. Lorsqu’elle fut assez éloignée, Daevlyn s’agenouilla face à Raphaël qui plongea son regard empli de détresse dans le sien et gémit en retenant un sanglot :

- Je… pardon….

Il sentit avec bonheur Daevlyn s’approcher un peu plus de lui et le prendre tendrement dans ses bras. Trop heureux de pouvoir enfin sentir le corps de son moniteur près de lui, Raphaël n’émit aucune résistance et se laissa aller à évacuer tous les sentiments qu’il avait contenus en lui depuis le début de la journée. Il pleurait toutes les larmes de son corps, mettant à bas la douleur, la tristesse la haine et la colère qu’il ressentait envers la directrice mais surtout envers lui même. La colère de ne pas arriver à passer outre la phobie que lui inspire tout contact humain autre que celui de Daevlyn. Les mains du moniteur lui caressaient tendrement les cheveux en signe de réconfort, il lui murmurait des mots apaisants, tentant vainement de le calmer.

Ce ne fut qu’une vingtaine de minutes plus tard que Raphaël commença à se calmer. Lorsque ses pleurs se furent calmés, il prit la parole, sans pour autant regarder Daevlyn, préférant rester blottis dans ses bras, la tête confortablement callée contre son torse finement musclé.

- Je… Je suis désolé Daevlyn… Par ma faute nous… Je..

Oui, par sa faute, un nouvel adolescent allait arriver dans le groupe et briser le cocon de douceur qu’ils s’étaient créés. Il allait s’introduire dans leur vie intime comme le ferait un parasite qui s’agrippe à vous pour ne plus vous lâcher, se contentant de vous sucer le sang à longueur de journée. Voilà comment Raphaël voyait la chose, ce n’était certes pas très objectif, mais c’est ainsi qu’il raisonnait. Et d’un certain côté, il n’avait pas tout à fait tors. Dès le lendemain, ils pourraient dire adieux aux tendres baisers qu’ils échangeaient à longueur de journée, et devront s’efforcer à maîtriser les pulsions qui s’emparaient d’eux lorsqu’ils étaient seuls à l’abri de tous regards indiscrets. Ils ne pourraient plus échanger de caresses innocentes comme ils le faisaient si souvent lorsque le monde autour d’eux disparaissait momentanément. Oui, par sa faute, par sa lâcheté, ils seraient contraints à faire comme si rien n’existait de plus entre eux qu’un lien relationnel et hiérarchique moniteur/adolescent.

Cependant, avant que Raphaël n’ait le temps de mettre de l’ordre dans ses idées, Daevlyn lui coupa la parole et dit d’une voix ferme mais agrémentée de douceur et d’assurance :

- Rien n’est de ta faute. Ce qu’elle t’a demandé, jamais tu n’aurais dû le faire. Je préfère devoir supporter un autre adolescent toute la journée, que de  te voir vivre ce cauchemar. Je t’aime Raphaël…

Seuls les cris des adolescents qui jouaient dans l’eau et de la directrice répondirent à la déclaration de Daevlyn. Cependant, l’adulte su pertinemment que ces mots touchèrent l’adolescent car il le sentit se coller un peu plus contre lui.

L’un contre l’autre, Raphaël et Daevlyn se coupaient du monde un instant, profitant du corps de l’autre proche du sien, profitant de l’amour mutuel qu’ils se portaient, source de leurs peines mais aussi de leurs forces.

Ils restèrent un long moment ainsi enlacés, profitant de cet instant de proximité qui était sans aucun doute l’un de leur dernier. Cependant, celui-ci fut bien vite brisé.

Alors que Raphaël commençait à s’endormir dans les bras de son amant, la voix nasillarde de la directrice retentie, le faisant sursauter violemment.

- Daevlyn !!! Venez par là !

- Qu’est-ce qu’elle me veut encore !!! Grogna l’adulte.

Raphaël émit un rire d’amusement, jamais encore il n’avait entendu Daevlyn pester contre un ordre. A contrecoeur, Daevlyn s’arracha à l’étreinte de l’adolescent qui, à présent parfaitement réveillé, s’étira longuement avant de lui lancer un regard amoureux plein de reconnaissance.

Avant de s’éloigner, Daevlyn murmura à l’adolescent :

- Ne t’éloigne pas du groupe… je t’en supplie… reste là où je pourrait veiller sur toi…

Touché par les paroles de son moniteur, Raphaël acquiesça d’un hochement de tête et rassuré, Daevlyn lui offrit un dernier sourire tandis qu’au loin la directrice beuglait :

- Daevlyn ! C’est pour aujourd’hui ou pour demain ?

- Ta gueule grognasse ! Siffla Daevlyn entre ses dents, souriant hypocritement à la directrice qui semblait de plus en plus perdre patience face au comportement de Daevlyn.

Un sourire sadique digne d’Asiel étira faiblement les lèvres de l’adolescent tandis qu’il observait son amant se diriger avec une lenteur calculée auprès de la directrice qui, aux yeux de Raphaël ressemblait plus à un dictateur qu’à une femme. Raphaël se rassit contre l’arbre et observa les adolescents qui semblaient s’amuser dans l’eau. A cet instant, Raphaël se surprit à les envier. Non pas qu’il souhaitait être à leur place et partager leur rire, mais parce qu’il aurait aimé se baigner seul, sans personne pour jeter des coups d’oeil dégoûtés sur son corps sauvagement mutilé.

Sous l’emprise d’une pulsion, il se leva et lentement, il se dirigea vers la rive, prenant soin de ne pas quitter le champ de vision de son amant dont il sentait parfois le regard protecteur se poser sur lui. Toute cette attention lui réchauffa le coeur, se sentir aimé comme le faisait Daevlyn le comblait plus qu’il ne l’aurait jamais imaginé. Arrivé au bord du lac, il s’accroupi et relevant sa manches sur quelques centimètre, s’arrêtant à la lisière de la première cicatrice, il trempa sa main dans l’eau et la retira presque vivement. Malgré la chaleur extérieure, l’eau était d’une température plus que modérée. Avec plus de tact, il replongea ses doigts dans l’eau. Il avait toujours eut un peu peur des eaux stagnantes, telles que les lacs et les piscines, et le souvenir de sa chute du haut de la falaise suffisait à repousser toute tentative d’approche.

Cependant, il se surprenait à vouloir retenter l’expérience avec Daevlyn. Quand il était près de lui, il était prêt à tenter l’impossible. Sa seule présence lui donnait le courage qu’il n’avait jamais eut. Plongé dans ces pensées, il n’entendit pas les cailloux crisser derrière lui :

- Et bien, tu regrettes ta décision ?

Raphaël sursauta et se retourna vivement à l’entente de la voix froide de la directrice. Celle -ci se trouvait a à peine quelques pas de lui, et Raphaël sentait sa présence l’étouffait. Elle était trop près… bien trop près…

- Tu prends conscience que tu es ridicule en agissant de la sorte ? Ajouta-t-elle en approchant un peu plus près de Raphaël qui, ne supportant pas la présence imposante et dominatrice de cette femme, reculait, soumis. Il n’eut conscience de sa bêtise que trop tard, lorsqu’il sentit l’eau froide inonder ses chaussures.

- Tu sais que ton petit manège ne marchera pas avec moi ! Ajouta la directrice, avançant toujours. Tu n’arriveras pas à m’apitoyer ! Tu sais, j’ai déjà eut à faire à des gamins dans ton genre, ils ont finit par rentrer dans le lot comme tous le monde ! Il leur manquait juste un peu de discipline !

Plus Raphaël reculait, plus la directrice avançait. Et soudain Raphaël comprit, elle ne souhaitait pas aider les adolescents, non… elle les harcelait jusqu’à ce que, terrorisé, ils accèdent au moindre de ces caprices. Elle avait trouvé une proie idéale en Raphaël, un adolescent docile et soumis.

L’eau lui arrivait à présent au dessus des genoux, mais il n’y faisait plus attention. Tout ce qui l’importait à cet instant, c’était de fuir. Fuir cette femme qui ne lui rappelait que de trop ce passé qu’il voulait oublier. Hypnotisé par le regard de la directrice qui avait vite compris le pouvoir de soumission qu’elle pouvait espérer exercer sur l’adolescent, Raphaël ne voyait ni n’entendait les appels de Daevlyn et sursauta violemment en lâchant un cri de terreur lorsqu’il sentit la poigne ferme de celui-ci se refermer sur son bras.

Terrorisé, il se débattit, envoyant des coups à l’aveuglette, hurlant sa terreur, complètement plongé dans ses souvenirs. Le voyant ainsi, Daevlyn l’attira à lui et le serra dans ses bras. Ignorant les coups qui pleuvaient sur son torse, il raffermi son étreinte sur la taille de l’adolescent, lui caressant tendrement les cheveux, tout en lui parlant d’une voix douce :

- Raphaël !! C’est moi ! Calmes toi Raphaël ! C’est Daevlyn, je suis là, je te protège… chuuuut ne pleures plus… je suis là… calmes toi…

A l’entente du prénom de Daevlyn, Raphaël se calma subitement, comme par magie. Le prénom de son amant avait ce pouvoir sur lui. Tandis que la voix de Daevlyn le rassurait, il laissa libre court à ses sanglots, enfouissant son visage dans la chemise de son moniteur.

- Dae… Daevlyn… je pardon… excuses moi… Daevlyn…

- Chuuut… ne dis rien… répondit Daevlyn en lui caressant le dos en signe de réconfort.

Puis, l’adulte reporta son attention sur la directrice et déclara d’une voix froide et tranchante :

- Je peux savoir à quoi vous jouez ? N’avez vous pas remarqué qu’il était terrorisé ? Vous vous en foutez de savoir ce qu’il a pu ressentir à cet instant ? Mais vous êtes complètement dérangée ma parole !!! S’emporta Daevlyn. Vous êtes en train d’anéantir tout le travail que j’ai accompli avec Raphaël ! Je ne veux plus vous voir vous approcher de Raphaël ou je ne répondrais plus de mes actes ! J’espère avoir été suffisamment clair !

Et sans attendre de réponse, il souleva Raphaël et le porta jusque sur la rive. Instinctivement, lorsque les pieds de Raphaël quittèrent le sol, il enroula ses jambes autour du bassin de son moniteur et entoura ses bras autour de sa nuque. Il s’agrippait à lui comme à une bouée de sauvetage. Daevlyn était son point d’attache, la personne sur qui il savait qu’il pouvait compter. S’il se noyait, il savait que toujours Daevlyn viendrait le rattraper.

Trop occupé à tenter de calmer l’adolescent, Daevlyn ne vit pas le regard empli de haine et le sourire en coins qu’abordait à présent la directrice. Quant aux autres moniteurs et aux pensionnaires, ils étaient bien trop concentrés sur la scène qui se déroulait sous leur yeux pour faire attention à elle.

Perdu dans ses pensées, Raphaël ne faisait plus attention à rien. Serrant toujours Daevlyn contre lui, il se demandait quel était le but de cette femme ? Pourquoi était-elle aussi méchante ? Voulait-elle le voir perdre pied et l’enfoncer un peu plus dans l’enfer duquel Daevlyn à force d’amour et de patience, s’efforçait lentement à le faire ressurgir ?

Daevlyn s’approcha d’un arbre et déposa délicatement Raphaël sur le sol. Puis, faisant fit du regard des autres, il s’installa à ses côtés et le serra dans ses bras. Bercé par les caresses et la respiration de Daevlyn, Raphaël fini par s’endormir. Durant tout ce temps, Daevlyn veilla sur son sommeil, déposant de temps en temps des baisers papillons sur ses cheveux.

Rassuré par la présence de Daevlyn, Raphaël dormit d’un sommeil lourd et sans rêves. Lorsqu’il se réveilla, tous les récents événements lui revinrent en mémoire et d’une voix encore toute endormie, il déclara :

- Daevlyn… je voudrais rentrer…

- Oui mon Ange, on rentre… Viens, répondit Daevlyn en lui tendant la main après s’être levé.

Il prévient Mickael qu’il rentrait en compagnie de Raphaël et côtes à côtes, ils s’enfoncèrent dans les bois. Une fois qu’ils furent assez éloignés, Raphaël glissa timidement sa main dans celle de son moniteur. Ils marchèrent en silence, jusqu’à ce qu’un murmure de l’adolescent vienne s’ajouter au calme de la forêt :

- Merci… Je t’aime Daevlyn…

L’adulte ne répondit rien mais s’arrêta subitement, faisant face à Raphaël. Il lui releva le visage et avec une infinie douceur, il prit possession de ses lèvres. A ce contact, Raphaël sentit sol disparaître sous ses pieds et le vide ce faire dans son coeur et dans son âme. Il se sentait revivre par ce simple effleurement. Après ce baiser papillon, leur regard se croisèrent pour ne plus se lâcher. Chacun pouvait lire dans le regard de l’autre l’envie qu’avait procurée ce simple frôlement. Sans rompre le contact visuel, Daevlyn rapprocha leur deux corps et lui murmura tout contre sa bouche :

- J’ai envie de toi… tu me rends fou Raphaël… Sois mien encore une fois…

Raphaël se mit à rougir violemment en entendant la requête de son amant qui lui sourit tendrement. Son expression à ce moment là était telle qu’il n’avait aucunement envie de se refuser à lui. Avec une sensualité déconcertante, il colla son bassin à celui de son moniteur et s’empara de ses lèvres, offrant une réponse favorable à son invitation. Trop heureux, Daevlyn ne se fit pas prier. Il souleva son amant aussi facilement que s’il ne pesait rien et posa ses mains sous ses fesses avant de l’emmener un peu plus profondément dans les bois, près d’une clairière à quelques pas d’ici.

Arrivé à l’endroit voulu, Daevlyn retira ses mains de ses fesses et l’adolescent ce laissa glisser sur le sol, arrachant un gémissement de plaisir à l’adulte lorsque son corps de frotta contre son érection grandissante. Avec douceur, Daevlyn prit de nouveau possession des lèvres de son jeune amant, faisant durer le baiser le plus longtemps possible. Sa langue parcourait les lèvres offertes de l’adolescent, sans pour autant partir à la rencontre de la sienne et prendre possession de sa bouche. Ils avaient tout leur temps, et Daevlyn comptait bien en profiter et en faire profiter Raphaël un maximum. Raphaël sembla être du même avis que son moniteur car, jamais sa langue ne vient chercher sa comparse, lui laissant le privilège du commandement. Cependant lorsqu’il s’aperçut que Daevlyn se jouait de lui, semblant voulant voir combien de temps il tiendrait ainsi, Raphaël lui fit part de son mécontentement et mit fin au baiser. Boudeuse, sa langue partie à la découverte de la peau fine et sensible du cou de son moniteur. C’est avec une joie immense qu’il accueilli un nouveau gémissement qui franchit la barrière des lèvres de l’adulte lorsque sa langue s’attarda sur le lobe de son oreille. Galvanisé par les gémissements de Daevlyn, Raphaël continua sur sa lancée et sa deuxième main alla se poser sur sa nuque, qu’il caressa longuement du bout des doigts, jouant avec les petits cheveux qui parsemaient la nuque de son amant.

Rechignant à rester inactif, Daevlyn prit possession de la bouche de l’adolescent qu’il embrassa passionnément tandis que ses mains passaient sous son t-shirt, partant en exploration sur le torse de l’adolescent. Cette fois-ci, ce fut Raphaël qui laissa s’échapper un faible gémissement de plaisir lorsque les doigts experts de l’adulte s’attardèrent sur l’un de ses tétons déjà durcis par le plaisir. L’une des mains de Daevlyn, plus téméraire, alla finir sa course dans le jean de l’adolescent et se posa sur l’une de ses fesses qu’elle caressa longuement. Le corps de Raphaël se cambra sous le plaisir et son bassin vint se frotter langoureusement contre celui de son moniteur. Alors que la langue de Daevlyn refaisait connaissance avec le cou du jeune garçon, Raphaël rejeta la tête en arrière dans un cri muet tandis que ces doigts se perdaient dans la chevelure indomptable de son amant. La langue de Daevlyn laissait des torrents de lave en fusion partout où elle passait, embrasant toujours plus les reins de l’adolescent qui sentait son sang bouillonner à l’intérieur de ses veines.

Arrivant à bout de patience, Daevlyn mit fin à la douce torture qu’il infligeait à l’adolescent et entreprit de lui retirer son t-shirt. Raphaël frissonna au contact de ses doigts sur sa peau laiteuse et satinée et mit bas à la distance minime qui séparait encore leur corps. Raphaël sentait le feu ardent du désir lui vriller les reins. La langue de Daevlyn lui faisait voir des merveilles et souhaitant lui rendre la pareille, Raphaël retira ses mains des cheveux de son amant et les fit glisser le long de son dos, le caressant du bout des doigts en un léger effleurement qui fit frissonner l’adulte. Fier de cette réaction, Raphaël réitéra son geste avant de terminer sa course sur les fesses de son amant en lui adressant un sourire ravi. Daevlyn lui sourit à son et émit un son qui ressemblait à un petit éclat de rire et de satisfaction devant la prise de confiance de l’adolescent. Sous le regard mutin et appréciateur de l’adulte, Raphaël se sentit rougir, et honteux de son audace, il allait retirer ses mains mais Daevlyn le lui en empêcha. Avec douceur, il replaça les mains de l’adolescent à leur place initiale et alla poser les siennes sur le fessier du jeune garçon, en lui volant un baiser au passage.

Très vite, l’effleurement se fit contact et le désir de sentir l’autre plus ardent. Les gestes gagnèrent en précision et les caresses se firent très vite plus intimes et plus poussées. Galvanisé par les petits cris que poussait Raphaël lorsqu’il frôlait une zone sensible, Daevlyn entreprit de terminer ce qu’il avait commencé précédemment, c’est-à-dire, déshabiller son jeune amant. D’une main habile, il déboucla la ceinture qui retenait son jean et sa main s’engouffra rapidement à l’intérieur, caressant son intimité à travers son boxer. Raphaël se mordit violemment la lèvre afin de retenir un cri de plaisir. L’adolescent se cambra violemment, ondulant ses hanches contre la main de son moniteur afin d’accentuer le contact de sa main sur sa virilité. D’une pression de la jambe, Daevlyn écarta celles de son amant et ondula du bassin, collant ainsi son aine contre celle de Raphaël. Ils gémirent de concert tandis que leur corps suivaient le rythme d’une danse vieille comme le monde, mimant l’acte sexuel que le désir qu’ils ressentaient pour l’autre ne rendait que plus empressé. Au bord du gouffre, Daevlyn perdit l’équilibre et plongea, entraînant Raphaël dans sa chute. Très vite, leurs gestes gagnèrent en assurance et en avidité. Le désir de sentir l’autre nu sous leurs caresses se fit de plus en plus pressant, et bientôt, Daevlyn faisait glisser le jean de Raphaël, entraînant son boxer par la même occasion. Une fois les derniers remparts à sa nudité tombés, Raphaël les envoya au loin d’un coup de pied et batailla longuement avant d’arriver à quitter ses chaussettes mouillées, ce qui fit rire Daevlyn. Raphaël lui envoya un coup de coude dans les côtes lui montrant qu’il n’appréciait pas que Daevlyn se moque de lui, mais un sourire amusé détrompait sa précédente action.

Une fois Raphaël nu, Daevlyn le souleva aisément et s’empara avidement de ses lèvres, sa langue explorant sa bouche. Galvanisé par le feu qui brûlait dans ses reins, Raphaël se mit à onduler du bassin, tentant de mettre un terme à cette délicieuse torture qui devenait trop intense. Un cri plaintif passa la barrière de ses lèvres entrouvertes pour aller se perdre dans le cou de Daevlyn, lorsque celui-ci lui infligea une caresse intime bien plus prononcée que les précédentes.

Trop heureux de la réaction spontanée de Raphaël, Daevlyn s’activa à embraser le corps de son amant plus qu’il ne l’était déjà. Il voulait qu’il se consume de désir, qu’il se noie dans les limbes du plaisir charnel. Il déposa l’adolescent et avec douceur il l’allongea sur le sol. L’humidité de l’herbe fraîche fit tressaillir le jeune garçon qui se cambra un peu plus, comblant l’espace qui séparait encore leur deux corps. Après un langoureux baiser passionné, Daevlyn s’arracha de l’étreinte de Raphaël puis se mit à genoux. Là, il l’observa longuement, redessinant du regard les moindres contours de son corps. A son regard vint s’ajouter ses doigts qui partirent de son torse, glissèrent le long de ses côtes pour achever leur course sur son intimité. Enivré par les sensations que lui faisait découvrir Daevlyn, Raphaël ne se rendait plus compte du bruit qu’il faisait. Seul lui importait les mains de l’adulte qui faisaient des merveilles sur ses sens.

Raphaël frissonna de bien être lorsque la langue de son amant vient rencontrer la peau fine et sensible de son aine, laissant des traînées de lave en fusion partout où elles passaient. Ne pouvant plus contenir le désir qui lui vrillait douloureusement les reins, Daevlyn entreprit de passer aux choses sérieuses, jugeant avoir suffisamment attendu.

Raphaël n’en pouvait plus. Il son corps le brûlait de l’intérieur, comme consumé par un brasier ardent invisible. Sa peau luisante de sueur s’embrasait au moindre contact effleurement de Daevlyn. Son corps répondait positivement aux avances de son moniteur, et même s’il l’avait voulu, jamais il n’aurait pu s’y soustraire. Le corps de Daevlyn l’attirait tel un aimant. Sa force d’attraction avait le pouvoir d’annihiler toute la volonté du jeune garçon.

Très vite, les caresses manuelles de Daevlyn furent remplacées par la douceur de sa langue. Une vague de plaisir nouveau prit possession de l’adolescent qui s’arqua brusquement sous l’afflux de sensations plus intenses les unes que les autres. Les mains perdues dans la chevelure de Daevlyn comme pour tenter de se raccrocher à la réalité, Raphaël voguait loin de la réalité. Seul comptaient les sensations que lui faisait ressentir Daevlyn, hormis cela, il n’avait plus conscience de rien.

Sous les caresses expertes de son amant, Raphaël se libéra dans un gémissement rauque, se cambrant violemment sous l’effet du plaisir ressenti. Daevlyn lui adressa un sourire satisfait qui fit rougir l’adolescent jusqu’à la pointe de ses cheveux, ce qui renforça le sourire de l’adulte. Agacé par son comportement, Raphaël lui attrapa le col de sa chemise et l’attira à lui afin de lui voler un baiser. Ne s’attendant pas à une telle réaction de la part de son jeune amant, Daevlyn ne répondit pas immédiatement au baiser, mais lorsque la langue de Raphaël vint quémander l’accès à sa bouche, il revint sur terre et répondit à sa demande avec passion. Fougueusement, il reprit le contrôle du baiser qui les laissa tous deux pantelant. Fébrilement, Daevlyn retraça du bout des doigts, le contour du visage aux traits androgynes de l’adolescent.

S’il devait mourir, Raphaël souhaitait que cela arrive à cet instant précis, dans les bras de l’homme qu’il aimait. Pour rien au monde il souhaitait que ce moment ne s’arrête. Brusquement, comme prit d’une pulsion subite, il s’empara presque brutalement des lèvres de son amant. Prit d’une peur subite, il s’accrocha à lui de toutes ses forces, le serrant dans ses bras comme pour le retenir.

- Ne part pas…. m’abandonne pas Daevlyn… reste avec moi… je t’en supplie…

Surprit par les  soudains sanglots de l’adolescent, Daevlyn se releva sur ses coudes et le regarda dans les yeux. Du pouce, il essyua les larmes qui roulaient sur ses joues avant de répondre tendrement :

- Jamais je ne t’abandonnerais Raphaël, jamais je ne partirai…

- Embrasse moi Daevlyn… gémit l’adolescent en une supplication.

L’adulte ne se le fit pas dire deux fois. Face à l’inquiétude et à la peur qu’il pouvait lire dans le regard de son jeune amant, il l’embrassa avec tout l’amour et toute la tendresse dont il était capable. Quand Raphaël sentit Daevlyn s’éloigner de lui, il le retient par le bras, le suppliant du regard :

- S’il te plait…

Convaincu par le regard si troublant de l’adolescent, Daevlyn reprit sa place initiale et du bout des doigts, il lui caressa lentement le torse, cherchant à attiser de nouveau ce feu qui dormait en lui. Il ne fallu pas longtemps au jeune garçon avant qu’il ne sente ses riens s’embraser de nouveau de se désir que faisait naître Daevlyn. Ses mains expertes lui faisaient voir monts et merveilles. Très vite, il en fallu plus à Raphaël. Il ressentait un besoin vital de sentir la peau nue de Daevlyn contre la sienne, cette sensation de plénitude qui l’envahissait alors le faisait se sentir vivant. Fébrilement, il glissa ses doigts sous la chemise de son moniteur, entreprenant l’exploration de son torse finement musclé et bien dessiné. Posant les mains sur son torse, Raphaël repoussa Daevlyn, le forçant à s’allonger, et prit place au dessus de lui. Il voulait lui rendre caresse pour caresse, baiser pour baiser. Il releva le t-shirt de son amant et entreprit de faire connaissance avec son torse puissant. Cependant, ne se sentant pas encore près à aller plus loin, il se contenta de lui embrasser chaque parcelle de peau recouvrant son torse, poussant même le vice à descendre jusque sur le bas de son ventre, mais jamais plus bas.

Relevant la tête, il adressa un faible sourire d’excuses à Daevlyn, qui le rassura d’un sourire, semblant comprendre sa retenue.

Tout dans l’attitude de Raphaël avait une connotation enfantine, et l’innoncence dont il faisait preuve ne faisait qu’attiser le désir de Daevlyn. Tel un bouton de rose qui s’ouvre pour la première fois aux rayons du soleil, Raphaël goûtait pour la première fois aux plaisirs des jeux érotiques. Sous l’effet combiné de ses mains et de ses lèvres, Raphaël arracha un premier gémissement à son moniteur, et fier de lui, il redoubla d’effort, souhaitant le mener au paroxysme du plaisir. Les gémissements de l’adulte indiquèrent à Raphaël que Daevlyn était proche de la jouissance. Afin de le combler comme il l’avait fait, il se colla tout contre lui, et lentement, il fit onduler son bassin contre l’intimité de Daevlyn qu’il sentait se durcir sous lui. Mimant l’acte sexuel, Raphaël accélera le rythme, suivant les gémissements de son amant. Soudain, Raphaël sentit quelque chose de chaud contre ses fesses tandis que Daevlyn se libérait dans un râle de plaisir. La respiration haletante, Daevlyn lança un regard chargé de reproche à l’adolescent qui lui adressa un sourire mutin et empli de fausse innoncence, le toisant fièrement de sa position de dominant. Se soulevant légèrement, Raphaël déboutonna le jean de Daevlyn et entreprit de le lui enlever, ainsi que son boxer souillé.

Une fois totalement nu, Daevlyn inversa leur position d’un habile coup de rein, reprenant le dessus. Avec fougue, il happa les lèvres de son amant et partit à la rencontre de sa langue. Raphaël émit un gémissement de protestation lorsque Daevlyn mit fin au baiser, bien trop tôt à son goût. Cependant il refrena bien vite son mécontentement lorsqu’il le vit porter ses doigts à sa bouche et les sucer sensuellement, d’une façon si provoquante que Raphaël ne résista pas. S’accrochant au cou de Daevlyn, il se releva et lui fit face. Puis, sa langue entreprit de redessinner les contours de sa machoire avant de rejoidre la bouche et de s’emparer de ses doigts. Il les lêcha avec une telle application et une telle sensualité que Daevlyn ne put retenir un gémissement d’excitation.

Après un temps qui lui parut interminable et en même temps beaucoup trop court, Daevlyn retira ses doigts et après avoir fait s’allonger Raphaël, il fit glisser ses doigts le long du corps brûlant de l’adolescent, laissant une traînée de fraîcheur partout où se posaient ses doigts. Lorsque ses doigts se posèrent sur son intimité, Raphaël se cambra violemment en laissant s’échapper un gémissement de plaisir. Instinctivement, Raphaël se tendit légèrement tandis que les doigts de Daevlyn se frayaient un passage vers son intimité. Malgré la patience et la douceur dont faisait preuve Daevlyn, Raphaël ne pouvait s’empêcher d’appréhender ce moment délicat. Il adressa un petit sourire d’excuses à Daevlyn qui l’embrassa tendremment. Rassuré, Raphaël se détentit et écarta les cuisses, invitant l’adulte à venir y prendre place. Il s’empourpra violemment face à son audace et s’amusa de voir que Daevlyn ne se le faisait pas dire deux fois.

Raphaël fut à la fois surpris et heureux de la délicatesse dont fit preuve Daevlyn malgré son désir plus qu’évident, lorsqu’il inséra le premier doigt en lui afin de le préparer à sa venue. Lentement et avec beaucoup de retenue, il entreprit de le détendre, le préparant sans brusquerie aucune au plaisir ultime qu’allait leur apporter l’union de leur deux corps. Les mains agiles de l’adulte infligeaient mille délicieuses tortures à l’adolescent qui, envahit par le plaisir que lui procurait Daevlyn, ne savait plus où donner de la tête et gémissait en une longue litanie incessante. Lorsque Daevlyn toucha un point sensible de son anatomie, Raphaël ne put retenir un cri de plaisir et écarta un peu plus les jambes en une invitation on ne peut plus explicite. Daevlyn insinua alors un deuxième doigt en lui, tout en remontant prendre possession de ses lèvres si tentatrices, entrouvertes en un cri muet. Quand Daevlyn entama un lent va et vient dans l’intimité du jeune garçon, celui-ci ne put retenir un gémissement de douleur que l’adulte s’empressa de se faire pardonner en l’embrassant avec tant de tendresse que très vite Raphaël en oublia la douleur.

Après maintes lents va et vient, Daevlyn entreprit de passer aux choses sérieuses, accélerant la cadence après s’être assuré que Raphaël ne souffrait pas. Lorsqu’il le jugea suffisament prêt, Daevlyn retira ses doigts, arranchant par la même occasion un gémissement de protestation à l’adolescent. Raphaël sentit un manque s’emparer de lui. Son corps en feu le faisait souffrir et il ne souhaitait qu’une chose, que Daevlyn comble ce vide et prenne possession de son corps.

L’adulte lui vola un dernier baiser avant de se replacer entre ses cuisses. Puis, il le pénétra, et malgré la douceur dont il fit preuve, Rapaël ne put retenir un cri de douleur. Aussitôt, Daevlyn stoppa tout mouvement et embrassa tendrement l’adolescent, lui demandant pardon pour la douleur occasionnée. Après un certain temps d’immobilité, Raphaël ondula doucement des hanches, faisant comprendre à son amant qu’il était près à poursuivre. Leur bassin se mirent à se mouvoir en un ryhtme langoureux, comme mu au gré d’une mélodie entendue d’eux seuls. Emporté par leur danse, enivré par le désir qu’il avait de Daevlyn et le plaisir qu’il lui proccurait, Raphaël voguait à mille lieues de la réalité, si bien qu’il émit un petit cri de stupeur lorsque, d’un habile coup de rein, Daevlyn inversa leur position, se retrouvant ainsi allongé sous l’adolescent. Honteux d’être ainsi exposé au regard de l’adulte, Raphaël s’empourpra violemment, stoppant tout mouvement. D’un murmure, Daevlyn l’incita à continuer, ondulant son bassin au même rythme que celui du jeune garçon qui se retrouvait aux commandes de leur plaisir mutuel. Chevauchant Daevlyn, Raphaël posa ses mains sur son torse luisant de transpiration, comme point d’appui et repartit dans un rythme de nouveau lent et régulier. Après plusieurs va et vient langoureux qui arrachèrent un cri de plaisir à Daevlyn qui, à bout de patience entreprit d’accélerer la cadence. Daevlyn profita de la situation pour observer son amant. Ses longs cheveux soyeux lui tombant dans le dos et sur les épaules, la respiration courte et saccadée et l’expression extatique qu’abordait son visage, Raphaël renvoyait inconsciemment une image d’un érotisme et d’une sensualité à toute épreuve. A cette vue, Daevlyn sentit son désir monter en flèche et dû mettre toute sa volonté pour se retenir de jouir. La fatigue aidant, Raphaël avait de plus en plus de mal à soutenir la cadence régulière et accueilli avec joie les mains de Daevlyn qui lui attrapèrent les hanches et le soulevèrent, l’aidant ainsi à garder le rythme soutenu. Sentant venir la jouissance, Raphaël s’abandonna entièrement à Daevlyn, utilisant au mieux les dernières forces qui lui restaient.

Les yeux brillants d’émotions, Raphaël plongea son regard dans celui si envoûtant et sensuel de son amant pour ne plus le lâcher. Il aimait ces instants éphémères où leurs âmes communiaient, s’unissant pour le meilleur et pour le pire. Cet instant avait quelque chose de sacrer aux yeux de Raphaël, c’était comme si d’un coup d’oeil, ils se promettaient un amour sincère et éternel. Soudain Raphaël sentit l’adulte se contracter sous lui, et un cri de jouissance s’échappa de ses lèvres entrouvertes, tandis qui répendait sa semence chaude et visqueuse en lui. Cela suffit à Raphaël pour rejoindre, une fraction de seconde plus tard, Daevlyn dans sa jouissance. Embraser par le plaisir, il cria son nom et épuisé, il se laissa retomber dans les bras de son amant qu’il l’y accueillit avant de refermer ses bras sur lui en une étreinte à la fois amoureuse et possessive.

Epuisés par l’effort et les sentations, ils s’endormirent instantanément, sombrant dans un sommeil profond et réparateur.

Ce n’est que bien plus tard que Raphaël se réveilla sous l’effet de la fraîcheur de la fin de journée qui s’annonçait. Il observa un court instant le visage endormis et les traits si beaux de son amant avant de le réveiller d’un furtif baiser. après ces quelques minutes de tendresse, ils s’activèrent et partirent à la recherche de leurs vêtements. Ils s’habillèrent à la hate et Daevlyn enfouis dans la poche de son jean son boxer souillé non sans lancer à son jeune amant un regard faussement acusateur. Raphaël lui renvoya un sourire amusé et aguicheur avant d’enfiler rapidement son t-shirt. Une fois prêts, ils se hatèrent de rentrer au ranch avant les autres, afin d’éviter les doutes et les questions en tous genres, mais surtout de prendre une douche plus que méritée et changer de vêtements. A regrets, ils se séparèrent sur le pas de leur porte, comme les amants maudits qu’ils étaient, et chacun de leur côté, ils allèrent prendre leur douche après avoir prit des affaires propres pour la soirée.

Après s’être douché, Raphaël alla tenir compagnie à Amaranth qu’il avait à peine vu le matin même et lui donna son biberon. C’est avec appréhension qu’il attendait le retour du groupe, et avec eux, celui de la directrice. Comme un enfant en colère contre sa maitresse, il souhait de toutes ces forces qu’elle se soit noyée dans le lac ou qu’un accident l’ai arrachée prématurément à la vie. Cependant, ses espoirs furent bien vite réduits à néants lorsqu’il entendit sa voix nasillarde provenant de la forêt. Ne souhaitant en aucun cas se retrouver face à elle, il attendit patiement qu’elle ait disparut dans les murs du batiment administratif avant de s’éclipser du box du poulain et de retourner discrètement dans sa chambre. Allongé à plat ventre sur son lit, le regard dans le vide, il se remémorait son début d’après midi désastreux mais qui pourtant c’était merveilleusement bien terminée entre les bras de son amant. Raphaël se sentit rougir à cette évocation tandis qu’un sourire béat illuminait son visage. Ses yeux pétillants de fatigue lui donnait l’air de quelqu’un qui venait de passer le plus beau moment de sa vie, bien qu’au vie des circonstances, cela ne pouvait être on ne peu plus vrai.

Plongé dans ses pensées, il n’entendit pas Daevlyn frappé discrètement à sa porte et sursauta en entendant sa voix près de son oreille :

- A quoi penses-tu qui te préocupe tant si bien que tu ne m’entends même pas arriver ?

Raphaël tressailli et se tourna précipitement face à Daevlyn, les joues rosies sous l’allusion de son amant qui, percevant le trouble de l’adolescent, ajouta, un sourire mutin et provocateur étirant ses lèvres :

- Au vue de la couleur de tes joues, je serais prêt à parier que tes pensées n’avaient rien d’innoncentes, souffla-t-il.

Du bout de la langue, il lui lecha sensuellement le lobe de l’oreille avant d’ajouter :

- Des souvenirs plus que des pensées… nos deux corps enlacés… moi sous toi, toi sous moi… des respirrations qui se font courtes, saccadées… nos deux corps qui…

Daevlyn n’eut pas le temps de finir sa phrase, que le coude de Raphaël s’abattait sur ses côtes, dans le but de le faire taire. Devant la gêne plus que visible de l’adolescent, il éclata de rire et l’attira à lui, le serrant dans ses bras en une demande de pardon.

Après un chaste baiser, il se releva, entraînant l’adolescent par la même occasion et déclara plus sérieusement :

- Je suis venu te chercher pour aller manger, tu viens ?

Raphaël ne répondit rien, se contentant de lui sourire avant de lui emboiter le pas, réfrénant l’envie de lui tenir la main. On était jamais trop prudent, une rencontre malencontreuse était tro pvite arrivée, et dans leur cas, il était préférable de ne pas trop attirer l’attention sur eux.

Avant de pénétrer dans le refectoire, il s’éloignèrent de quelques pas, laissant une distance entre eux qui leur parut raisonnable et se sourire tendrement avant de se séparer et d’aller prendre place chacun à leur table. Déconectés du mondes, aucun des deux ne remarqua le regard sceptique que la directrice posait sur eux. Quelque chose l’intriguait chez Raphaël, mais elle ne parvenait pas à déterminer ce qui avait subitement changé en lui.

Sans s’être conserté au préalable, mais ressentant un besoin presque vital de sentir l’autre près d’eux, ils se hatèrent de manger, ne faisant même pas attention à ce qu’ils avalaient et quittèrent le réfectoire au plus vite, sous le regard couroucé de la directrice.

Raphaël arriva un peu avant Daevlyn et s’allongea sur son lit en l’attendant. L’adulte arriva quelques minutes après lui et sourit en le trouvant allonger dans ses draps. Avisant ses vêtements, il se dirigea vers son armoire et en sortit une chemise qu’il tendit à l’adolescent. Heureux, Raphaël s’en empara sans se faire prier, et tournant pudiquement le dos à son moniteur, il se déshabilla avant d’enfiler son pyjama de fortune. Puis, il prit place dans le lit aux côtés de Daevlyn. Ils parlèrent un moment de la journée qui les attendaient le lendemain, jusqu’à ce qu’ils soient interrompu par quelques coups discrets frappés à la porte.

A contrecoeur, Daevlyn se leva tandis que Raphaël se faisait tout petit. L’adulte entrebâilla la porte de façon à ce que l’on ne voie pas à l’intérieur de sa chambre et vit avec surprise la directrice qui, sans plus de formalité, déclara :

- Je voudrais vous parler en privé.

Cet article a été publié le Mercredi 17 octobre 2012 à 19:10 et est classé dans Mourir pour revivre. Vous pouvez suivre les commentaires sur cet article en vous abonnant au flux RSS 2.0 des commentaires. Vous pouvez faire un commentaire, ou un trackback depuis votre propre site.

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