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oct

Mourir pour revivre - Chapitre 20

   Ecrit par : admin   in Mourir pour revivre

Chapitre 20 écrit par Lybertys

Lorsqu’ils arrivèrent enfin dans le box où il ne restait plus que le poulain, ils trouvèrent le vétérinaire en pleine osculation. Silencieux et ne voulant pas le déranger, ils attendirent patiemment le verdict du médecin qui à leurs plus grand bonheur fut très positif. A l’aide des soins qu’ils lui prodigueraient, le poulain s’en sortirait dans trop de difficultés. Daevlyn en était presque sûr, cette jument avait toujours fait de beaux poulains en parfaite santé, il n’y avait pas de raison qu’il y ait exception cette fois-ci. Encore une fois, ce dont il avait eut le plus peur était la réaction de Raphaël si ce petit avait eu quoique ce soit.

Après avoir récupéré une boite de lait en poudre et remercié le médecin, Daevlyn suivit de Raphaël se rendit dans la cuisine pour préparer de quoi le nourrir. Le pauvre devait mourir de faim. Après avoir expliqué à Raphaël comment préparer celui-ci afin qu’il sache le faire tout seul, ils rejoignirent le poulain. Daevlyn tendit alors le biberon à Raphaël et lui dit simplement :

- Tiens, donne le lui.

L’adolescent s’avança d’un pas hésitant vers le poulain, ne sachant apparemment pas vraiment comment s’y prendre.

Mais le poulain semblant venir à sa rescousse. Attiré par l’odeur du lait nourricier qui lui faisait cruellement défaut, il s’empara immédiatement de la tétine et avala goulûment son contenu.

Daevlyn était incontestablement touché par une telle vision, heureux que Raphaël reprenne enfin une certaine forme de joie de vivre. Il n’aurait pas imaginé une seule seconde à son arrivée qu’il progresserait aussi rapidement.

Le contact avec les chevaux devait y être pour beaucoup.

Une fois que le poulain eut terminé son lait, il donna un léger coup de tête à l’adolescent lui faisant comprendre qu’il en voulait encore. C’est à ce moment-là seulement que Raphaël tourna de nouveau la tête vers l’adulte. Il lui lança un air si innocent et hésitant que Daevlyn ne pu s’empêcher de rire  tendrement.

Sentant qu’il était plus que temps de lui parler de ses intentions avec le poulain, il s’approcha doucement de lui et déclara :

- Il va falloir que tu lui trouve un nom…

- Moi !?? s’exclama Raphaël en se retournant vivement vers son moniteur.

Face à l’étonnement du jeune garçon, il lui dit :

- Tu sais Raphaël, j”aimerais tu élèves toi-même ce poulain. C’est donc à toi de lui donner un prénom.

- Mais je… je ne connais rien… je suis absolument incapable de m’occuper de ce poulain… ce que tu me demandes est absurde… souffla l’adolescent en baissant la tête.

Daevlyn s’attendait tout à fait à ce genre de réaction. Il avait eut la même lorsqu’on lui avait demandé d’élever Waterfalls. Et maintenant, il s’occupait de l’éducation de tous. Mais devant l’expression que renvoyait le visage de Raphaël où l’on pouvait y lire déception, tristesse et découragement, Daevlyn ne savait plus vraiment quoi penser. Lui en demandait-il trop ?

N’était-il pas heureux de la tache qu’il lui confiait ? Finalement, il choisit de s’assoire à ses côtés  dans la paille qui recouvrait le sol et délicatement, il glissa ses doigts sur la joue de l’adolescent, l’incitant à tourner la tête vers lui. Il ne supportait pas de voir ce regard fuyant, cela lui fait mal , cela ne faisait que lui rappeler ce qu’avait subit l’enfant par le passé.

Raphaël obéit docilement, mais ses yeux restèrent obstinément rivés sur le sol. Ne souhaitant pas s’en formaliser plus que cela il dit d’une voix posée qui se voulait calme et rassurante :

- Si je t’ai demandé de t’occuper du poulain, c’est parce que je t’en sais capable. Tu as en toi des capacités dont tu n’as pas idée. Et je ne dis pas ça pour te faire changer d’avis ou quoi que ce soit, mais parce que les faits sont là. J’ai vu passer beaucoup d’adolescents depuis que je suis ici, et par expérience, je peux t’assurer qu’aucun d’entre eux n’avait atteint en si peut de temps le niveau que tu as actuellement. Tu sais à présent suffisamment de choses pour pouvoir élever ce poulain, mais cela ne veux pas dire que tu doives te débrouiller seul, je serais toujours là si tu as un doute ou une question.

Après une courte pause, il ajouta :

- Je te laisse le temps de réfléchir, tu n’es pas obligé de me donner ta réponse tout de suite.

Sur ces derniers mots, le silence retomba dans l’écurie. Daevlyn espéra avoir été le plus clair possible, et n’avoir rien dit de déplacé. Il avait choisit ses mots avec une précaution extrême voulant lui faire passer le message le plus clairement possible.

Le silence devenait de plus en plus pesant et Raphaël semblait plongé dans la réflexion de ce que venait de lui dire son moniteur. Pourtant, quelques minutes plus tard, il déclara dans un souffle :

- Amaranth… Je vais l’appeler Amaranth…

Daevlyn ne put décrire la joie et le soulagement qu’il l’envahi à l’entente de ses mots. Ainsi, Raphaël l’avait comprit. Aussitôt il l’encouragea dans sa voie :

- C’est un très joli prénom… Qu’est ce que cela signifie ?

- C’est le nom d’une plante qui à la réputation de ne pas se faner. Comme cette plante, malgré la tragédie dont il est victime qui peut s’apparenter comme la saison froide, ce petit poulain est toujours là, prêt à recommencer une nouvelle vie.

- C’est une très belle interprétation. Et je trouve qu’elle véhicule un très beau message d’espoir. Ne t’avais-je pas dit que tu ferais un bon choix !?! s’exclama Daevlyn en prenant l’adolescent par les épaules et en l’attira à lui. Il déposa délicatement ses lèvres sur la joue de Raphaël et se leva.

- Allez viens, laissons le se reposer un peu et allons chercher Diamond Dust. Nous avons tout juste le temps d’aller le chercher et de lui donner un coup de brosse avant d’aller manger.

Raphaël se leva et après un dernier regard au poulain assoupi, il suivit Daevlyn.

L’après midi se passa paisiblement, en plus des leçons d’équitation, Raphaël s’occupa à la perfection d’Amaranth.

Celle-ci ce passa si bien, que Daevlyn ne vit même pas le temps passer. Encore une fois, il lui apprit énormément de chose. Il n’y avait pas meilleure école que dresser un animal soit même. Raphaël allait énormément apporter à ce poulain, tout autant que celui-ci allait apporter à Raphaël. La leçon d’équitation termina plus tôt afin que Raphaël puisse passer un maximum de temps avec  Amaranth. D’ailleurs, il ne semblait attendre que cela.

Les jours s’enchaînèrent de la même manière, plusieurs soirs, Raphaël sortait de sa chambre après le couvre feu sous la surveillance de son moniteur, ne voulant pas qu’il lui arrive des problèmes.

Chaque matin, celui-ci se levait à l’aube afin de nourrir le poulain, mais ne semblait pas voir que Daevlyn l’observait à chaque fois. L’adolescent semblait prendre sa mission à cœur et rien n’aurait put lui faire plus plaisir.

Ce matin, cependant, lorsque Daevlyn se rendit très tôt dans la chambre de Raphaël, voulant vérifier s’il était bien en train de nourrir le poulain, il le vit endormit dans son lit. Lentement il entra dans la chambre et referma la porte derrière lui. Il s’approcha alors, d’une démarche presque féline afin de ne pas le réveiller de cette manière. Arrivée à sa hauteur, il murmura un léger :

- Raphaël… c’est l’heure de te lever.

Mais cela n’eut pas le moindre effet. Cet enfant devait être épuisé. Après tout, cela était normal, il n’avait pas arrêté de s’occuper d’Amaranth se levant très tôt le matin et se couchant tard le soir. Constatant cela, il préféra le laisser dormir et prit la direction de la cuisine avec l’intention de s’occuper lui même du petit poulain pour ce matin.

Une fois le poulain nourrit, il alla réveiller tout les adolescents, laissant encore une fois dormir Raphaël.

Une fois son petit déjeuner terminé, il alla souhaiter une bonne randonnée à Sébastien, lui rappelant qu’ils ne partiraient pas avec eux, comme convenu précédemment.

La matinée étant bien entamée, il décida d’aller cette fois-ci réveiller Raphaël pour de bon.

Pareillement à la dernière fois, il entra doucement dans sa chambre et s’approcha du lit, mais au lieu de lui murmure de se réveiller, il se pencha au dessus de lui, et passa délicatement une main sur la mèche de cheveux barrant son visage si doux. Il déposa alors un chaste baiser sur le coin de ses lèvres. Là, il murmura :

- Raphaël…

Celui-ci sourit avant d’ouvrir les yeux, et cela réchauffa le cœur de Daevlyn. S’était effrayant comme un simple sourire de cet adolescent pouvait lui apporter.

Pourtant, quelque chose sembla venir troubler l’adolescent, car soudain, il se redressa, affichant un air inquiet sur son visage et semblant chercher quelque chose du regard.

- Qu’est ce qui t’arrive

- Quelle heure est-il  demanda-t-i

- Il ne dois pas être loin de 10h00.

Raphaël bondit hors du lit semblant totalement paniqué, si paniqué qu’il resta paralysé debout, ne semblant plus savoir quoi faire. Daevlyn dit alors d’une voix qui se voulait calme et posée, tentant de le comprendre :

- Raphaël ? Qu’est ce qu’il y a ?

- Amaranth, je ne m’en suis pas occupé, il doit mourir de faim, je…

- Calmes toi, je m’en suis occupé.

Les yeux de Raphaël se baissèrent automatiquement comme s’il avait honte.

- Je suis désolé, je n’ai pas su faire ce que tu m’as demandé, j’ai…

- Tu t’occupes de ce poulain mieux que personne Raphaël, il ne pouvait pas rêver mieux. C’est moi qui t’ai laisser dormir ce matin, car tu avais besoin de repos.

- …

- Bon, je te laisse te préparer, aujourd’hui, nous sommes dimanche. Nous partons donc en randonné tous les deux, à cheval cette fois-ci, je t’attends à l’écurie.

Ne sachant plus se retenir, il déposa un simple baiser sur la joue de Raphaël qui se mit immédiatement à rougir.

Puis il le laissa, mettant en application ce qu’il venait de dire. Il se rendit directement dans le pré après avoir prit les licols, et attrapa Diamon Dust et Waterfalls qui vint immédiatement à sa rencontre. Il passa longuement sa main sur son encolure.

Sortit du parc, il les attacha à la barre d’attache et alla chercher le nécessaire pour les brosser, les sceller et les brider. Raphaël arriva très peu de temps après. Mais après une caresse à Diamon Dust, il regarda fixement Daevlyn semblant lui demander quelque chose. Chose que Daevlyn comprit immédiatement.

- Allez file lui dire bonjour. Tu as un bon quart d’heure le temps que je prépare nos montures.

Un sourire illumina le visage de Raphaël qui partit en courant vers le fameux box, pour ne revenir effectivement qu’un quart d’heure après.

Après un dernier sanglage et une dernière vérification, Daevlyn laissa les deux chevaux avec Raphaël et partit chercher leur pique nique en cuisine.

Lorsqu’il revint, ils montèrent tous deux à cheval, et partirent en ballade. Daevlyn espéra qu’elle se passerait mieux que la dernière fois, et donna quelques conseils à Raphaël pour éviter une autre chute. Le soleil était déjà haut dans le ciel, et promettait une chaude journée.

Etant déjà partit assez tardivement, ils ne firent qu’une petite étape avant le repas. Ils s’arrêtèrent près d’une rivière afin de faire boire les chevaux, puis allèrent les attacher à l’ombre des pins un peu plus loin. Daevlyn lui expliqua comment choisir sa branche, et lui demanda de le débarrasser de son filet et de le dessangler de deux trous.  Daevlyn attrapa le pique nique dans les sacoches et alla s’installer à proximité de leurs deux chevaux.

Raphaël le rejoignit assez rapidement, et Daevlyn réalisa alors qu’avec ce réveil précipité, il n’avait pas prit de petit déjeuner.

- Tu dois avoir faim.

Raphaël sourit et hocha timidement la tête. Cette simple action fit littéralement fondre Daevlyn. Il n’avait qu’une envie : le prendre dans ses bras, le serrer très fort et prendre possession de ses lèvres une nouvelle fois. Mais il réfréna  son ardeur, et tendit un sandwich à Raphaël évitant son regard, pour ne pas se mettre à rougir au sujet d’autres pensées qui lui venaient dès lors à l’esprit. Ce fut une des rares fois où il vit Raphaël manger autant. Pour la première fois, il ingurgitait une dose normale de nourriture. Cet appétit soudain faisait plaisir à voir.

Une fois le dessert terminé, Daevlyn chercha un place confortable avant de s’allonger sur le dos pour se préparer à faire une petite sieste digestive avant de remonter à cheval.

Sous le regard interrogateur de Raphaël, il lui expliqua alors :

- Avant de monter tout de suite à cheval, je te propose de s’allonger un peu pour digérer et se reposer. Ce sera plus fatiguant cet après midi…

Raphaël hocha la tête et s’approcha à une distance respectable de Daevlyn avant de s’assoire de nouveau sur l’herbe. Daevlyn, n’y tenant plus, lui demanda alors :

- Tu ne veux pas venir… plus prêt ?

Daevlyn vit les joues de Raphaël s’empourprer immédiatement.

Pensant que celui-ci n’allait jamais accéder à sa demande, c’est un peu déçu, qu’il allait se rallonger et fermer les yeux. Mais contre tout attente, il vit Raphaël se lever et venir s’asseoir à quelques centimètres de lui, évitant une fois encore tout contact de son propre chef. Ne résistant pas, Daevlyn parcourut les quelques centimètres et se colla contre lui. La il s’allongea posa son bras de manière à inviter Raphaël à poser sa tête sur celui-ci.

De manière hésitante,  Raphaël s’allongea à son tour, posant sa tête sur le bras accueillant de Daevlyn, non sans une certaine appréhension. Daevlyn rabattit alors sa main sur Raphaël, lui caressant alors tendrement la joue plusieurs fois. Puis il resserra son étreinte voulant avoir tout son corps collé contre lui. Puis il posa sa main sur son torse, sentant alors le cœur de Raphaël battre à toute allure. Là, il ne bougea plus et s’assoupit légèrement, profitant de l’air frais qui soufflait sur eux, et de la chaleur du petit corps frêle collé tout contre lui.

Cela faisait bien longtemps qu’il ne s’était pas senti aussi serein. Ce ne fut qu’un long moment plus tard, qu’il rouvrit les yeux, revenant à la réalité de la situation dans laquelle il se trouvait. Le corps de Raphaël collé tout contre lui, lui donnait soudain chaud. Il tourna sa tête vers son visage et vit que celui-ci aussi était réveillé. Il ne put s’empêcher de lui sourire. Sourire que lui rendit Raphaël. On ne lisait plus la même appréhension sur son visage, il semblait parfaitement bien au creux des bras protecteurs de Daevlyn. Son regard se posa alors sur une partie particulière du visage de l’adolescent, et ne parvenait pas à s’en détacher.

Au souvenir de leur douceur, il ne désirait qu’une seule chose, les retrouver de nouveau et mêler une fois encore sa langue à celle de Raphaël.

Sans vraiment se rendre compte de sa progression jusqu’à sa bouche, il joignit les lèvres de l’adolescent aux siennes pour un autre échange si particulier. Mais étonnement, ce ne fut pas Daevlyn qui força le barrage de ses lèvres. Peu de temps après ce baiser, il sentit la langue de Raphaël lui demander de rejoindre la sienne. Il accéda aussitôt à sa demande et lui offrir un baiser tendre et rassurant. Seulement, l’adolescent devenait de plus en plus entreprenant et en semblait tout aussi surprit que Daevlyn.

Sans lâcher une seule seconde la bouche de Raphaël, il se redressa et se mit légèrement au dessus de Raphaël afin d’approfondir ce baiser devenant cette fois ci de plus en plus excitant.

Il sentit alors une main se poser sur son torse, mais qui reparti aussi rapidement qu’elle était venue. Daevlyn rattrapa alors cette main et la posa sur son torse tout en la faisant glisser sous son t shirt, permettant ainsi à Raphaël d’avoir un contact direct avec sa peau et lui permettant de sentir réellement cette main le toucher. Il sentit au baiser de Raphaël que celui-ci était terriblement gêné et troublé parce ce qu’il était en train de faire,  car l’on ne pouvait rien cacher dans un baiser. Sa main d’abord timide, finit par se laisser aller à une caresse plus franche. Ne faisant au départ qu’être effleuré par cette main hésitante, Daevlyn ferma les yeux pour se laisser aller à la douceur et à l’innocence de ce simple geste que lui offrait Raphaël. Voulant lui montrer le bien que cela lui procurait, Daevlyn voulu lui rendre la pareille. Mais avant de passer sa main sous son t-shit, il se contenta de légères caresse sur ses hanches à travers son t-shirt à manche longue.

Il fit glisser son autre bras jusqu’alors prisonnier de la tête de Raphaël dans son cou afin de caresser délicatement sa nuque.

Il aurait voulut faire voyager ses mains sur tout le corps de Raphaël, partir ainsi à la découverte de points sensibles, mais ne souhaitant surtout pas le brusquer, il resta le plus sage possible, bien que cela lui demandait une énorme maîtrise de lui-même.

Sentant qu’il avait assez attendu, il glissa un mains sous son t-shit, passant lentement sur le bas de son ventre et remonta sur son torse imberbe, tout en l’embrassant avec une douceur presque calculée, lui montrant qu’il ne lui voulait aucun mal.

Le corps de Raphaël se raidit à ce contact, et Daevlyn ralentit sa progression, allant même jusqu’à s’arrêter puis repartir. Peu à peu, celui-ci se détendit de nouveau, se laissant aller sous les mains expertes de Daevlyn, semblant finalement y prendre un certain plaisir.

Daevlyn ne fit même pas attention au cicatrice sur le corps de Raphaël qu’il effleura, c’est à peine s’il remarqua leur présence. Il était bien trop à la fois concentré et perdu dans l’échange qu’il avait avec Raphaël.

Leurs caresses mutuelles devinrent de plus en plus sensuelles et leur baiser érotique. Raphaël prenait de plus en plus d’initiatives.

Seulement, emporté par sa propre excitation, Daevlyn ne réalisa pas qu’il dirigeait sa main droite de manière un peu trop rapide vers l’intimité de Raphaël, qui se raidit automatiquement en repoussant de toute ses forces l’adulte. Il s’échappa de son étreinte, comme s’il était soudain paniqué et apeuré par l’homme qui jusqu’à présent venait de lui apporter du plaisir.

Il se releva et se mit de dos, baissant la tête. Daevlyn pouvait deviner que des larmes devaient emplir les yeux de Raphaël. Jurant contre son propre empressement, il se releva à son tour et s’approcha de Raphaël qui s’était légèrement éloigné. Arrivé juste derrière lui, il réprima un geste et se contenta alors de lui dire :

- Je m’excuse Raphaël, j’ai voulu aller trop vite et je t’ai effrayé… Je ne voulais pas te faire de mal Raphaël, je ne t’en ferait jamais.

- …

Un long silence pesant s’installa entre eux. N’y tenant plus, Daevlyn se lança alors à révéler une chose qu’il avait toujours eut du mal à dire, deux mots qui lui avait coûté beaucoup par le passé : la perte de son frère.

- Je t’aime.

Il vit alors Raphaël tressaillir, et tous ses muscles semblèrent se contracter. Cela fut suivit par un silence dont Daevlyn ne parvint pas bien à évaluer la durée. Il lui parut durer des heures entières.

Lorsque Raphaël se retourna enfin, Daevlyn vit ses yeux rouges emplis de larmes. Pourquoi réagissait-il ainsi ? c’est alors que Raphaël dit dans un plainte à peine audible :

-  Est-ce que tu m’aimes moi, ou ton frère que tu retrouves en moi ?

Daevlyn fut directement frappé par cette question. Cette question qu’il se posait depuis si longtemps inconsciemment et auquel il n’avait pas encore trouver de réponse claire. Pourquoi Raphaël lui posait-il cette question maintenant et de cette manière ? Et pourquoi ne lui répondait-il pas ? Avait-il seulement une réponse à cette question ?

Cet article a été publié le Mercredi 17 octobre 2012 à 18:42 et est classé dans Mourir pour revivre. Vous pouvez suivre les commentaires sur cet article en vous abonnant au flux RSS 2.0 des commentaires. Vous pouvez faire un commentaire, ou un trackback depuis votre propre site.

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