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oct

Mourir pour revivre - Chapitre 16

   Ecrit par : admin   in Mourir pour revivre

Chapitre 16 écrit par Lybertys

Daevlyn avait finalement finit par trouver le sommeil, trop épuisé par tout les évènements et ses ressentis. Le matin lorsqu’il ouvrit les yeux, il entendit la voix d’un éducateur réveiller les enfants à sa place. Tant mieux, il n’aurait jamais eut le courage de se lever. Il ne fit que tirer fébrilement la couverture sur sa tête pour se cacher de la lumière provenant de la fenêtre dont les volets n’avaient pas été fermés la veille.

Il voulait surtout se couper du monde. Il avait fait trop d’efforts pour le supporter, et  y évoluer au mieux, maintenant, s’en était assez. Ses uniques pensées étaient tournées vers Raphaël et la journée qu’il allait passer.

Tout irait certainement mieux pour lui. Il n’aurait plus à subir sa faiblesse. L’autre éducateur s’en sortirait certainement mieux que lui et ne lui ferait pas tout le mal qu’il lui avait fait. Daevlyn alla presque à être jaloux de la relation que Raphaël et son nouvel éducateur établirait. Il se demanda si un jour, il aurait le courage de se lever et de sortir de sa chambre, pour affronter de nouveau Raphaël.

Il ne se leva même pas pour aller voir sa monture comme chaque jour. Cela ne s’était jamais produit. Quelque soit le jour et quelque soit les circonstances, il allait toujours le voir ne serait-ce qu’un court instant. Il ne quitta pas sa chambre de la journée. La seule fois où il se leva de son lit fut pour aller voir à la fenêtre.  Il s’y accouda et vit Raphaël et Damien l’un des moniteurs ramener les chevaux au parc. Il ne resta pas une seconde de plus et reparti se blottir dans son lit. Il n’avait fait que l’abandonner.

Jamais il ne s’était sentit aussi seul Etant pourtant quelqu’un de très solitaire depuis la mort de son frère, il souffrait pour une fois, terriblement de celle-ci. Il trouvait son attitude enfantine et puérile. Se cacher, rester enfermer, ne pas sortir et affronter le monde dans lequel il vivait…

Toute la journée, des centaines de questions se bousculèrent dans sa tête : Que devait ressentir Raphaël ? Mangeait-il toujours aussi peu ? Les autres adolescents profitaient-ils de la non présence de Daevlyn ? Sa journée à cheval s’était-elle bien passée ? Parlait-il à Damien comme il lui avait parler ? Lui parlait-il plus ? Lui avait-il accorder sa confiance ?

Daevlyn jura se disant qu’il ferait mieux de s’endormir pour clore cette journée qui n’en était plus une et où il finissait par tomber dans la paranoïa…

Il ne sut pas vraiment à quelle heure tardive de la nuit il finit par sombrer de nouveau dans un sommeil agité  empli de son  passé. La journée du lendemain fut semblable à la première. Si ce n’est que vers la fin de l’après midi, il se leva et alla prendre une douche tentant de se changer les idées un minimum. Il ne sut pas vraiment où il trouva la force ; mais il avait le pressentiment qu’il fallait qu’il se relève. Il n’était pas d’un naturel à se laisser abattre trop longtemps, même si cette fois si, il aurait cru ne jamais redresser la tête un jour. Certes, aller prendre sa douche et s’accouder à la fenêtre à observer la nature qui s’offrait à lui d’un autre œil, n’était pas une chose énorme, mais c’était déjà beaucoup pour lui.

Alors que des larmes commençaient à perler de nouveaux dans ses yeux, brouillant sa vue et rendant floue le panorama qui s’offrait à lui. Il entendit frapper à sa porte.

D’un geste rapide, il essuya ses larmes et dit d’une voix cassée :

- Oui ?

Un des moniteur à travers la porte lui répondit :

- Sébastien t’appelle dans son bureau.

- Je n’ai pas très envie de le voir aujourd’hui.

- Il n’avait pas l’air de te laisser le choix, c’est urgent.

- …

Daevlyn n’avait aucune envie de revoir l’homme qui les avait séparé. Il ne savait pas vraiment quelle attitude il adopterait face à lui, et n’avait aucune envie qu’il voit dans quel état lamentable il était.

Avant de rejoindre Sébastien dans son bureau, il se passa de l’eau fraîche sur le visage.

Qu’avait-il de si important à lui dire pour le convoquer aussi rapidement. A contre cœur il frappa à la porte de son bureau avant de rentre et de déclarer :

- J’espère que t’as une bonne raison…

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’un cri retentit dans la pièce :

- Daevlyn !! s’exclama Raphaël en se jetant dans ses bras de l’adulte.

Tout ce passa tellement vite que Daevlyn n’eut pas le temps de faire quoi que se soit. Il se contenta de serrer dans ses bras, le corps secoué de sanglots de Raphaël. Il ne put exprimer par des mots très clair ce qu’il ressenti à ce moment là. Certes, il était inquiet de l’état de Raphaël et se demandait pourquoi il pleurait, mais il était aussi transcendait d’une joie immense de serrer de nouveau dans ses bras ce petit corps chaud qui lui avait tant manqué.

Il comprit alors à cet instant précis que la principale raison de son mal être durant ces deux jours était l’idée même de ne plus pouvoir serrer Raphaël tout contre lui.

Il restèrent un long moment ainsi, Daevlyn tentant de calmer les sanglots de l’adolescent, en lui caressant les cheveux d’un geste rassurant, évitant tout signe de tendresse qui pourrait dévoiler la nature de ses sentiments à son supérieur. Ce dernier, face à la scène qui se déroulait sous ses yeux ne savait que trop penser. Damien ne venait-il pas de lui dire que le gamin était intouchable et muet ? Daevlyn avait-il finalement réussit à gagner sa confiance ?

Les sanglots de Raphaël ne semblaient pas vouloir s’arrêter. Daevlyn aurait bien voulut pleurer lui aussi, mais la situation ne lui permettait pas. Sébastien n’aurait certainement pas comprit la raison de ses larmes et se serait posé des questions bien trop gênantes pour Daevlyn. Et puis, il n’avait pas à pleurer, il devait s’occuper de Raphaël et être fort pour lui. Quelque part, il se sentait soulagé d’être encore capable de faire quelque chose pour cet adolescent.

Plus Raphaël pleurait plus il s’en voulait de l’avoir abandonné ainsi la dernière fois. Que s’était-il passé pour qu’il pleure ainsi  ?

Après quelques minutes, Raphaël renifla un grand coup et releva la tête. Daevlyn lui demanda tendrement en souriant, tentant de masquer le trouble qui l’habitait :

- Ça va mieux ?

- Ou… oui, murmura l’adolescent sans pour autant le lâcher.

A la demande de Sébastien, ils allèrent s’asseoir face à lui. Puis Sébastien prit la parole :

- Je ne sais pas ce qu’il s’est passé la dernière fois et je ne veux pas le savoir. A ce que j’ai pu voir, tu es l’unique personne en qui Raphaël à décidé de faire confiance. Juste pour cela…

Il s’arrêta un instant, soupira longuement, comme pour montrer que cela lui coûtait énormément de dire ce qu’il avait à dire, puis il termina :

- Je t’autorise à reprendre ta place auprès de Raphaël. Mais je te préviens ! Une seule bavure, et je te vire définitivement.

Daevlyn acquiesça en hochant simplement la tête puis quitta le bureau en compagnie de Raphaël. Jamais il n’avait était autant soulagé et heureux. Cependant, dès qu’ils furent seuls, une légère gêne s’installa entre eux. Daevlyn ne comprenait pas la réaction de l’adolescent et ne cessait de se demander ce qu’il avait bien put se produire pour qu’il soit dans cet état.

Voyant Raphaël gêné, fuir son regard et semblant réfléchir il se lança :

- Tu as encore un moment avant le dîner. Tu peux aller prendre ta douche si tu veux !

Raphaël l’interrogea du regard et Daevlyn ajouta :

- Je vais aller m’occuper de Diamond Dust. tu veux venir ? ajouta-t-il en souriant devant le regard que lui lançait le jeune garçon.

Raphaël hocha vivement la tête et emboîta le pas à Daevlyn. Celui-ci était touché que raphaël choisisse de l’accompagner, bien qu’il se doutait du choix qu’il allait prendre.  L’adulte le laissa aller chercher son cheval dans le pré pendant qu’il l’attendait à l’entrée du parc. Ensemble, ils le brossèrent rapidement puis Daevlyn l’emmena dans le rond de longe.

Durant une longue heure, il s’occupa de recadrer le cheval qui semblait vouloir en faire qu’à sa tête. Il comprit alors que les leçons avec Damien n’avait pas dues être une merveille. Cela se ressentait clairement sur l’état du cheval. Raphaël, assit dans l’herbe à quelques pas de là, observait et tentait d’analyser les mouvements de Diamond Dust en réponse à ceux de Daevlyn. Quand l’adulte décréta que c’était tout pour aujourd’hui, ils retournèrent à la barre d’attache ou ils firent un pansage soigné à l’animal. Alors qu’ils allaient le ramener au pré, Daevlyn demanda à Raphaël en désignant le cheval :

- Tu veux monter ?

Raphaël hocha vivement la tête, les yeux pétillants de joie. Daevlyn sourit, trop heureux de lui faire plaisir et de le voir ainsi.

Une fois Diamon Dust rentré, ils se rendirent directement au réfectoire, gardant toujours entre eux ce silence gêné.

Raphaël partit encore avant la fin du repas, au grand désespoir de Daevlyn. Après le dîner, celui-ci du assister à un réunion entre les moniteurs. Il avait toujours détester ce genre de « blabla » inutiles desquels rien ne ressortait à part une confirmation de leur programme de la semaine et de leur méthodes de travail. Daevlyn s’était contenté de se taire et d’acquiescer quand on lui demandé son avis. A vrai dire, ce soir là ; il n’avait rien écouté, trop occuper à penser à Raphaël…  Il en arriva à la conclusion que pour continuer à être ensemble dans de bon rapport, ils devaient se parler une bonne fois pour toute. Une fois la réunion terminée, il se rendit dans sa chambre et une fois sa douche prise et ses vêtements mis, il se rendit dans la chambre d’en face.

Il frappa plusieurs coups à la porte de Raphaël et devant sa non-réponse il poussa doucement la porte. Raphaël sursauta lorsqu’il vit Daevlyn apparaître dans l’encadrement de la porte.

- Je te dérange  demanda Daevlyn.

Raphaël hocha négativement la tête en souriant timidement et s’assit dans son lit, invitant Daevlyn à entrer. L’adulte prit place au pied du lit, à une distance raisonnable de Raphaël, plus effrayé par ces propres réactions que par celles de l’adolescent.

Un court silence suivit, mais il fut très vite briser l’adulte qui, après avoir prit une grande inspiration se lança à l’eau :

- Écoute Raphaël… je crois qu’il faut que nous repartions sur des bases solides. Nous n’arriverons à rien sans cela.

Raphaël murmura un faible “oui” et Daevlyn poursuivit :

- Je propose que nous jouions carte sur table. Plus de mensonges et de non-dits. Qu’en penses-tu

Raphaël hésita longuement, avant de finir par se lancer enfin.

- Je… je suis d’accord, répondit Raphaël.

Puis, il calla son dos contre le mur derrière lui et ramena ses genoux contre son torse et les entoura de ses bras. Ce ne  fut qu’alors qu’il commença à parler. Il parla d’une voix faible, faisant quelque pause dans les moment difficiles. Pourtant, il lui dévoila tout, semblant ne rien omettre ni laisser de côté.

Plus il progressait dans son récit, et plus son cœur se serrait un peu plus. Il avait tellement mal d’entendre tout ce que Raphaël avait vécu. C’était pire que ce qu’il s’était imaginait. A l’évocation des viols à répétions qu’il avait subit, Raphaël éclata en sanglot et continua son récit jusqu’à la fin la voix brisée. Jamais il ne leva les yeux, semblant craindre un regard accusateur et méprisant de Daevlyn. Une haine pure, une haine froide, une haine terriblement dangereuses montant du fond de ses tripes contre l’homme qui avait fait tout cela à Raphaël envahi Daevlyn. Il trembla de colère et de tristesse. Il aurait tant voulu faire quelque chose pour lui. Mais tout était trop tard, et il ne pouvait en rien changer son passé. La seul chose qu’il pouvait faire était de l’épauler et de l’aider à supporter sa peine et sa souffrance.

A la fin du récit, il comprit enfin la raison de sa venu ici… Il avait tué son père.

Quoi de plus horrible pour clore cette vie insoutenable. Comment un petit être si fragile comme Raphaël avait-il pu supporter tout cela ? Comment avait il fait pour ne pas se tailler les veines une bonne fois pour toute ? Comment avait-il tenu ? Qui le retenait sur cette terre qui à jamais l’avait maudit ? Quelle était cette force qui l’avait aidé tenir ?

Son récit terminé, on n’entendait plus que les sanglots de Raphaël qui résonnaient dans la pièce. Des sanglots déchirants, chargés de honte et de souffrance. Devant la détresse de l’adolescent, Daevlyn s’approcha de lui et le prit dans ses bras. Le jeune garçon se laissa aller à cette étreinte rassurante et enfouis son visage inondé de larmes dans la chemise de Daevlyn. Ce dernier lui caressait le dos en signe de réconfort  Il était profondément touché par tant de sincérité. Raphaël s’était confessé à lui et ne semblait avoir omis aucun détail. Il espéra que cela l’avait soulagé de dévoiler enfin son vécu à quelqu’un. Ne voulant pas le laisser dans la crainte d’un rejet et voulant le rassurer du mieux qu’il pouvait, il déposa un baiser dans ses cheveux avant de dire :

- Je suis touché de la sincérité dont tu as fait preuve envers moi, et je t’en remercie du fond du coeur. Ne crois surtout pas que tu me répugnes ou quoi que ce soit d’autre. A mes yeux, tu es la personne la plus pure et la plus innocente que j’ai jamais rencontrer. Le seul qui me dégoûte dans cette histoire, est la personne qui a oser te faire subir tout ceci. Saches que jamais je ne changerais le regard que je pose sur toi.

A ces mots, Raphaël raffermis sa prise sur la chemise de l’adulte. Ils restèrent un long moment ainsi. Raphaël blotti dans les bras rassurants et protecteurs de Daevlyn tandis que l’adulte lui murmurait des paroles de réconfort. Lorsque les sanglots de l’adolescent cessèrent, Daevlyn prit la parole :

- A présent, c’est a moi de te raconter mon vécu.

Oui, c’était à son tour. Il se devait de lui raconter la vérité, même si celle-là le dégoûterait de la même façon qu’il se répugnait lui-même.

Peut-être perdrait-il toute confiance, mais il ne pouvait se permettre de continuer à taire cela. Des bases solides pour une relation stable, passaient obligatoirement par l’honnête.

Le regard de Daevlyn changea. Il était à présent clair qu’il se plongeait lui aussi à sont tour dans le passé.

Après une légère appréhension, il inspira un coup et prit la parole :

- Comment commencer… Je t’ai déjà décrit  le caractère de mon frère, mais je te le résume en quelques mots : il était faible, fragile, toujours caché derrière moi. Jamais je n’ai vu quelqu’un d’aussi renfermer sur lui même que lui. Comme je te l’ai déjà dit, j’aimais mon frère plus que je ne l’aurais du, tout comme lui m’aimait. C’était un amour fusionnel, un amour destructeur…

Daevlyn fit un pause. Jamais il n’avait dévoilé ce qu’il s’apprêtait à dire à personne. Après tout ce temps, lui  non plus ne s’était confié à personne.

- Nous nous aimions comme deux personnes qui n’avaient aucun lien familiale. Nous nous aimions et nous avons été attiré un jour par le corps de l’autre. Cette attirance fut mutuelle et nous avons couché ensemble.  Jamais je n’ai ressenti cela avec personne d’autre. Nous avons fini par nous endormir innocemment l’un dans les bras de l’autre. Seulement le matin a été tout autre. Dès notre réveil, alors que je… alors que je m’approchais pour l’embrasser, il ma repousser. Il regrettait ce que nous avions fait. J’ai… Je l’ai très mal vécu. Chaque jour, il s’en voulait un peu plus et chaque jour je m’énervais un peu plus contre lui. J’avais l’impression qu’il bafouait les sentiments que j’éprouvais pour lui. Il les rendait chaque jour un peu plus sales et dégradants. Une après midi, alors que nos parents étaient partit, nous … Nous nous sommes disputé violemment. Je lui ai dit beaucoup de chose que je ne pensais pas sous le coup de la colère et que je regrette tellement aujourd’hui. Je suis sortit dans le jardin et me suis endormi comme je te l’avais raconter. Mon frère s’est suicidé en mettant le feu à la maison, écoutant mon dernier conseil qui était de disparaître de ce monde. Si j’avais résisté cette nuit là, si je n’avais pas céder bêtement au désir charnel, il serai encore en vie et je n’en serais pas là. Mes parents m’ont aussitôt voulut sans qu’il sache vraiment pourquoi, il savait que j’étais le responsable. Je… Je comprendrais que tu ne veuilles plus m’approcher…

Sur ses dernier mots, Daevlyn s’écarta de Raphaël desserrant son étreinte qu’il jugeait de ne plus méritait, dévoilant ses yeux emplis de larmes.

Lorsque Raphaël prit la parole, Daevlyn tressaillit. Il avait tellement peur de ce qu’allait dire Raphaël. C’était évident, il allait lui dire qu’il le répugnait et que plus jamais il n’aurait envie d’avoir à faire à lui de nouveau, et comme il le comprendrait…

- Tu… tu ne me dégoûtes pas Daevlyn…

Raphaël tendit alors fébrilement sa mains vers le visage de Daevlyn à quelque centimètres de lui et essuya fébrilement les larmes présentes sur ses joues. Daevlyn saisit sa main et la serra très fort. Raphaël lui lança un sourire empli de mélancolie avant de continuer :

- Après tout, l’amour ne se commande pas… que l’on soit de parfait inconnus ou frères ou sœurs, qu’est ce que cela change ? Qui a décrété que l’on avait pas le droit de s’aimer entre frères ? Ce n’est qu’une question d’éthique…

Daevlyn fut sincèrement touché par les mots si bien choisit de Raphaël. Il l’acceptait, et se sentait enlever d’un immense poids sur le cœur. Soulagé, heureux, il sentait comme transportait dans un autre monde. Il se perdit dans les yeux améthyste qui depuis quelques instants ne tentaient plus de se détourner des siens.

Arrivée à quelques centimètres, Daevlyn sentit la respiration de Raphaël s’accélérer. Ne voulant pas répéter les deux erreurs passées, il stoppa sa course à contre cœur. Mais, à sa plus grande surprise, ce fut Raphaël, qui, timidement, parcourut cette dernière distance minime qui séparait leurs lèvres.

Un frison parcourut son dos lorsqu’il entra en contact avec ces lèvres tant désirées. Leur douceur et leur chaleur ne donnait à Daevlyn qu’une envie plus pressante de partir à leur découverte. Il passa lentement sa main derrière le cou de Raphaël, en profitant pour caresser cette peau si délicate. Sa langue commença timidement à caresser ses lèvres, lui demandant l’autorisation d’aller à la rencontre de sa jumelle.  Etonnamment, le barrage des lèvres de Raphaël céda très facilement.

La rencontre de leurs langues fut à la fois timide et passionnée. Daevlyn était le plus tendre possible, ne voulant surtout pas effrayer l’adolescent qui semblait déjà faire un effort énorme. Ce baiser si particulier était réparateur pour tout deux. Une douce chaleur paisible les envahissait, leur faisant oublier tout ce dont ils ne souhaitait plus se souvenir. Ils n’étaient dès lors que concentrer sur les réactions de l’autre : isolés par leur propre baiser dans un lieu que dès lors eux seuls connaissaient.

Cet article a été publié le Mercredi 17 octobre 2012 à 18:38 et est classé dans Mourir pour revivre. Vous pouvez suivre les commentaires sur cet article en vous abonnant au flux RSS 2.0 des commentaires. Vous pouvez faire un commentaire, ou un trackback depuis votre propre site.

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