Mourir pour revivre - Chapitre 15

Chapitre 15 écrit par Shinigami
Pourquoi Daevlyn était-il dans sa chambre ? Que lui voulait-il ? Terrorisé par tout ce que cela pouvait laisser supposer, l’adolescent tentait de s’éloigner le plus possible de l’adulte. Désemparer, Daevlyn déclara :
- Raphaël, je… Calme toi… Je m’éloigne… Regarde moi…Je te veux aucun mal, tu ne risques rien. Je te promets, je ne te ferait rien…
La dernière phrase laissa Raphaël bouche bée. comment pouvait-il seulement oser lui dire cela ? La peur faisant place à la colère, il le regarda droit dans les yeux et siffla méchamment :
- Arrête de promettre. Cesse de me mentir.
Soudain, il sembla réaliser ce qu’il venait de dire, car il baissa les yeux aussi soudainement qu’il les avaient relevés.
cependant, Daevlyn semblait ne pas en avoir terminé car il ajouta :
- Raphaël, je… Sache que ce qui est arrivé deux fois n’était pas pour me moquer de toi ou encore pour profiter de toi. Je… Ce que j’éprouve pour toi, c’est plus que de la simple affection… Je…
Plus que de la simple affection ?? Qu’entendait-il par là ? Raphaël n’était pas certain d’avoir compris les derniers mots de l’adulte, cependant, il ne posa aucune questions. Troublé par les révélations que Daevlyn semblaient vouloir lui faire. Et puis d’abord, pourquoi lui annonçait-il cela maintenant ? Une question obnubilait Raphaël : “A quoi Daevlyn jouait-il ?”
Cependant, il n’eut pas le temps de se pencher sur la question car Daevlyn poursuivit :
- Tu n’as plus à t’inquiéter Raphaël, on m’a retiré ta charge. Tu n’auras plus à me supporter. Je vais te laisser maintenant. Juste quelques derniers mots avant de partir : tu es une personne fabuleuse. Ne craint pas les autres, ne craint pas la vie et saisit celle qui s’offre à toi. Profites-en, nous n’en avons qu’une seule. J’ai été très heureux de m’être occupé de toi pendant ces quelques jours. Tu n’as plus à avoir peur de la personne qui t’a fait subir ce que tu as subit. Vit et ouvre toi au monde.
“Retirer…charge… laisser… qu’est ce que cela signifie ?”
Daevlyn sortit soudain de la chambre de Raphaël, le laissant sous le choc de la nouvelle. Celui-ci mit un certain temps à encaisser le coup. Ainsi, Daevlyn ne s’occuperait plus de lui… Mais alors qui allait le remplacer ?
Encore une fois il lui avait mentit. Ne lui avait-il pas promis qu’il ne l’abandonnerais jamais, qu’il resterait toujours auprès de lui ?
En son fort intérieur, Raphaël commençait à regretter d’avoir placer si vite une trop grande confiance en Daevlyn. Il aurait dû se douter que tout ceci se terminerait ainsi…
Tous les efforts qu’il aura fournis jusqu’à maintenant auront été vains… et dire qu’il avait fait tout ça pour que Daevlyn soit fier de lui… Comment leur relation avait-elle pût en arriver là ? Que s’était-il passé dans la tête de Daevlyn pour qu’il agisse de cette manière ?
“Ce que j’éprouve pour toi, c’est plus que de la simple affection…” Qu’est ce que cela pouvait-il bien vouloir signifier ? Est-ce que malgré les apparences Daevlyn s’était-il attaché à lui ? “Plus que de la simple affection…”Une pensée traversa alors l’esprit de Raphaël… Cependant, il la repoussa aussitôt…  non ! c’était tout bonnement impossible… Comment Daevlyn pouvait-il être… amoureux de lui ?
Des images lui revinrent alors en mémoire… Les lèvres de Daevlyn se posant délicatement et avec une tendresse infinie sur les siennes… Ces baisers qu’il lui avait donner à deux reprises… était-ce des baisers d’amour ?
A cette supposition, Raphaël sentit son coeur s’alléger d’un lourd fardeau et un faible sourire étira le coin de ses lèvres.
Cependant, lui même ne savait quels étaient ses sentiments envers l’adulte. Certes il l’appréciait énormément, mais son comportement étrange de ses derniers jours le mettait mal à l’aise, le terrifiait même parfois.
Malgré tout, il ne souhaitait pas être séparer de lui. Les derniers mots qu’il lui avait dit, il les regrettaient amèrement.
Finalement, Raphaël fini par s’endormir. Il se réveilla très tôt le lendemain matin et en profita pour aller prendre sa douche.

Dans le hall d’entré, Raphaël attendait patiemment la venue de son nouveau moniteur. Celui ci ne tarda pas à arriver et à cet instant précis, Raphaël sût que rien ne serait plus comme avant. Le moniteur qui avait pour nom Damien ne prit même pas la peine de se présenter et lui dit d’une voix sèche :
- Viens !
A contre coeur, Raphaël obéit. Il suivit Damien jusqu’aux écuries et alla prendre son licol, laissant son nouveau moniteur aller chercher le sien, ce qui lui valu une remarque :
- Quand tu prends ton licol, tu peux aussi prendre l’autre !
Raphaël n’eut aucune réaction.
Durant toute la matinée, Raphaël enchaîna étourderies sur étourderies, allant même jusqu’à ce prendre les pieds dans les rênes du filet, le cassant net, alors qu’il était aller chercher le matériel de Diamond Dust.
Au repas de midi, Raphaël ne mangea rien, l’estomac noué par le stress et l’appréhension.
L’après midi ne valut guère mieux. Raphaël n’avait pas la tête à ce qu’il faisait, et Diamond Dust qui l’avait bien comprit, en profitait pour mener la danse.
A la fin de la séance, Damien s’approcha de Raphaël et lui dit :
- Écoutes, je n’ai jamais vu quelqu’un aussi peu doué que toi ! Alors soit tu te décides à te bouger soit tu te démmerdes seul ! Est-ce clair ?
Raphaël se contenta d’hocher silencieusement la tête, les yeux rivés sur le sol. Sur ce, Damien l’abandonna sur place et partit en direction du réfectoire ou Raphaël ne prit même pas la peine de mettre les pieds. Il avait envie de pleurer. Toute la journée, il avait retenu ses larmes, et là, il avait la gorge nouée. Ne souhaitant pas être vu dans cet état, Il entra dans le parc des chevaux et alla s’asseoir auprès de Diamond Dust et Waterfalls. Seulement là, il laissa libre court à sa douleur et à sa détresse.
Jamais il n’aurait cru que Daevlyn lui manquerait autant. Il ne l’avait pas vu depuis moins de vingt quatre heures et pourtant il avait l’impression que cela faisait des semaines. Sa voix, ses sourires, sa présence  lui manquaient… IL lui manquait…
Quand ses larmes se tarirent, il consentit enfin à regagner les dortoirs. Il passa en coup de vent dans sa chambre puis alla prendre sa douche. Il resta longtemps sous la chaleur bienfaitrice de l’eau.
Son regard se posa alors sur les cicatrices qui ornaient son avant bras. Il revoyait la douceur et la patience avec laquelle Daevlyn avait désinfecté ses plaies. Ses doigts saisirent l’objet qui avait le pouvoir de calmer sa souffrance. Lentement, il fit glisser la lame sur son poignet, fermant les yeux de bien être sous la vague de plaisir qu’il ressenti à cet instant.
C’est alors que les paroles de Daevlyn lui revinrent en mémoire… “Promet moi de ne jamais recommencer…”
Il avait recommencé… après tout, ce n’était que des paroles… les paroles sont faites pour être trahies… Daevlyn savait bien cela… Raphaël éclata en sanglots  et sous le coup de la colère, il s’entailla profondément l’avant bas. Le sang coulait à une allure incroyable. Hypnotisé par le liquide chaud et visqueux qui s’échappait de ses chairs mutilées, Raphaël restait là, immobile.
Il sentait la souffrance et la rancune quitter peu à peu son corps pour laisser place à une sensation de plénitude.
Une quinzaine de minutes plus tard, il était allongé sur son lit. Les yeux grands ouverts, fixant le plafond, il n’arrivait pas à trouver le sommeil. L’esprit encombré par les images de ces dernières quarante-huit heures. Il repensait à Daevlyn… Pourquoi pensait-il toujours à lui ? Pourquoi ne parvenait-il pas à l’oublier ? Pourquoi est-ce que son coeur s’emballe lorsqu’il pense à lui ?  Et surtout, quelle est cette étrange chaleur qui s’empare de lui lorsqu’il pense à son ancien moniteur ?
Raphaël ne connaissait pas l’amour… il n’avait jamais aimé… Cependant, il n’avait jamais ressentit de sentiments aussi fort vis-à-vis de quelqu’un. Il connaissait la haine, il connaissait la colère, mais il était dans l’incapacité de mettre un nom sur ce qu’il ressentait à présent. Était-ce cela le sentiment que l’on appelle amour ?

La journée du lendemain fut tout aussi pénible pour Raphaël, sinon plus. Damien ne faisait pas attention à lui et à ce qu’il pouvait ressentir comme Daevlyn le faisait, si bien que plusieurs fois, Raphaël se surprit à crier lorsque son moniteur le touchait pour une raison ou pour une autre.
Le soir venu, Damien, accompagné de Raphaël se rendit dans le bureau de Sébastien. Celui-ci surprit demanda :
- Tu souhaites me faire part d’un problème ?
- Je voudrais te parler de ce gamin, répondit Damien en désignant Raphaël du doigt. Je ne peux pas continuer avec lui. Il ne parle pas et se met à crier au moindre effleurement. Je refuse de m’occuper de lui plus longtemps.
Sébastien ne répondit rien, il se contenta de soupirer longuement. Après un long silence, il décrocha le téléphone, appuya sur une touche et dit :
- Dites Monsieur Wendall à  de venir immédiatement dans mon bureau.
Puis il raccrocha. La pièce retomba dans un silence de mort durant de longues minutes. Raphaël s’interrogeait. Qui était donc ce Wendall ?
Quelques minutes plus tard, la porte du bureau s’ouvrit et une voix demanda :
- J’espère que t’as une bonne raison…
Il n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’un cri retentit dans la pièce :
- Daevlyn !! s’exclama Raphaël en se jetant dans ses bras de l’adulte. Tout ce passa tellement vite que Daevlyn n’eut pas le temps de faire quoi que se soit. Il se contenta de serrer dans ses bras, le corps secoué de sanglots de Raphaël.
Il restèrent un long moment ainsi, Daevlyn tentant de calmer les sanglots de l’adolescent, en lui caressant les cheveux d’un geste rassurant, évitant tout signe de tendresse qui pourrait dévoiler la nature de ses sentiments à son supérieur. Ce dernier, face à la scène qui se déroulait sous ses yeux ne savait que trop penser. Damien ne venait-il pas de lui dire que le gamin était intouchable et muet ? Daevlyn avait-il finalement réussit à gagner sa confiance ?
Les sanglots de Raphaël ne semblaient pas vouloir s’arrêter. D’un coup, le stress et la tension ressentis ces dernières  soixante-douze heures s’étaient relâchés, libérant l’adolescent d’un poids de sur le coeur. Après quelques minutes, Raphaël renifla un grand coup et releva la tête. Daevlyn lui demanda tendrement en souriant, tentant de masquer le trouble qui l’habitait :
- Ça va mieux ?
- Ou… oui, murmura l’adolescent sans pour autant le lâcher.
A la demande de Sébastien, ils allèrent s’asseoir face à lui. Puis Sébastien prit la parole :
- Je ne sais pas ce qu’il s’est passé la dernière fois et je ne veux pas le savoir. A ce que j’ai pu voir, tu es l’unique personne en qui Raphaël à décidé de faire confiance. Juste pour cela…
Il s’arrêta un instant, soupira longuement, comme pour montrer que cela lui coûtait énormément de dire ce qu’il avait à dire, puis il termina :
- Je t’autorise à reprendre ta place auprès de Raphaël. Mais je te préviens ! Une seule bavure, et je te vire définitivement.
Daevlyn acquiesça en hochant simplement la tête puis quitta le bureau en compagnie de Raphaël. Cependant, dès qu’ils furent seuls, une légère gêne s’installa entre eux. Daevlyn ne comprenait pas la réaction de l’adolescent et Raphaël lui ne savait comment se comporter à présent. Devait-il oublier ce qu’il s’était passé les jours précédents et faire comme si de rien n’était ? Il hésitait… pourtant, plus jamais il ne voulait souffrir comme il avait souffert. Et qu’en était-il de Daevlyn ? Comment allait-il réagir de son côté ?
Raphaël n’était pas encore sûr de ses sentiments pour l’adulte, et appréhendait un nouveau dérapage de la part de son moniteur.
La voix de Daevlyn le fit revenir à la réalité :
- Tu as encore un moment avant le dîner. Tu peux aller prendre ta douche si tu veux !
Raphaël l’interrogea du regard et Daevlyn ajouta :
- Je vais aller m’occuper de Diamond Dust. tu veux venir ? ajouta-t-il en souriant devant le regard que lui lançait le jeune garçon.
Raphaël hocha vivement la tête et emboîta le pas à Daevlyn. L’adulte le laissa aller chercher son cheval dans le pré pendant qu’il l’attendait à l’entrée du parc. Ensemble, ils le brossèrent rapidement puis Daevlyn l’emmena dans le rond de longe.
Durant une longue heure, il s’occupa de recadrer le cheval qui semblait vouloir en faire qu’à sa tête. Raphaël, assit dans l’herbe à quelques pas de là, observait et tentait d’analyser les mouvements de Diamond Dust en réponse à ceux de Daevlyn. Quand l’adulte décréta que c’était tout pour aujourd’hui, ils retournèrent à la barre d’attache ou ils firent un pansage soigné à l’animal. Alors qu’ils allaient le ramener au pré, Daevlyn demanda à Raphaël en désignant le cheval :
- Tu veux monter ?
Raphaël hocha vivement la tête, les yeux pétillants de joie. Comme Daevlyn le lui avait apprit, il sauta agilement sur le dos de Diamond Dust et, marchant côtes à côtes, il prirent la direction du parc. Une fois arrivé, Raphaël sauta à terre et donna une dernière caresse à sa monture avant de partir.
Ils se rendirent directement au réfectoire et Raphaël fit l’effort d’avaler un minimum de nourriture avant de quitter la pièce. Il se rendit dans les dortoirs ou il alla chercher ses affaires de douche et son pyjama puis alla se laver.
De retour dans sa chambre, il s’assit sous la fenêtre avec son carnet de croquis et dessina. Il passa une bonne partie de la soirée à dessiner, sans vraiment faire attention à ce qu’il représentait. Ce ne fut qu’une fois qu’il eut terminé son dessin, qu’il prit pleinement conscience de ses actes. Il rougit alors violement en apercevant qu’il avait fait le portrait de Daevlyn. Il le cacha vivement sous son lit et se coucha, essayant de comprendre pourquoi il avait inconsciemment dessiner le visage souriant de son moniteur.
Plongé dans ses réflexions, il n’entendit pas Daevlyn frapper à la porte et sursauta lorsque l’adulte apparut dans l’encadrement de la porte.
- Je te dérange ? demanda Daevlyn.
Raphaël hocha négativement la tête en souriant timidement et s’assit dans son lit, invitant Daevlyn à entrer. L’adulte prit place au pied du lit, à une distance raisonnable de Raphaël, plus effrayé par ces propres réactions que par celles de l’adolescent.
Un court silence suivit, mais il fut très vite briser l’adulte qui, après avoir prit une grande inspiration se lança à l’eau :
- Écoute Raphaël… je crois qu’il faut que nous repartions sur des bases solides. Nous n’arriverons à rien sans cela.
Raphaël murmura un faible “oui” et Daevlyn poursuivit :
- Je propose que nous jouions carte sur table. Plus de mensonges et de non-dits. Qu’en penses-tu ?
Raphaël hésita longuement. Il serait dans l’obligation de tout avouer à Daevlyn…. absolument TOUT ! sans omettre un seul détail… et cette perspective l’effrayait énormément. Comment allait réagir Daevlyn en apprenant qu’il avait était torturé et violé pendant plusieurs années ? L’aimerait-il toujours après ces aveux ?
La mort dans l’âme, il décida de tenter le tout pour le tout. Il ne pouvait plus garder tout pour lui… C’était trop dur… il n’y arrivait plus… Il voulait se soulager de ce poids, quitte à perdre l’amour et le respect que Daevlyn lui portait.
- Je… je suis d’accord, répondit Raphaël.
Puis, il calla son dos contre le mur derrière lui et ramena ses genoux contre son torse et les entoura de ses bras. Ce ne fut qu’alors qu’il commença à parler :
- Quand ma mère est morte, j’avais 5 ans. Nous étions tous les deux en voiture, et un chauffeur ivre nous a percuté. Maman à fait en sorte que je m’en sorte au péril de sa propre vie. Mon père à très mal supporté le fait que je sois en vie et pas elle. Depuis ce jour, il passait ses journées à boire. Il me reprochait sans cesse d’être responsable de la mort de ma mère. Dès qu’il était saoul, il me frappait ses raisons apparentes. Cela à duré jusqu’à mes onze ans. Cela faisait bien longtemps qu’il n’avait plus un moment de lucidité. Je vivais dans la crainte de recevoir des coups. Le pire que crois c’était le fouet… Il me battait pour le plaisir… je me souviens de son rire quand il me battait… son rire qui masquait mal mes cris de douleur alors qu’il me brûlait avec ses cigarettes ou lorsqu’il me lacerait la peau avec son couteau de chasse… Le véritable enfer à commencé l’année de mes onze ans. Il était particulièrement ivre… il est entré dans ma chambre et… il… il…
A l’évocation de se souvenir, Raphaël éclata en sanglots, puis, la voix brisée, il continua avec difficultés, les yeux baissés :
- Il m’a violé… je sens encore son haleine nauséabonde contre mon visage et la douleur que j’ai ressenti à ce moment … je le suppliait d’arrêter… il bougeait en moi comme un forcené…  je voulais mourir… Ça à continué pendant des années… il me violait souvent… beaucoup trop souvent… et je… je pouvais rien faire… Il… il m’a humilié de toutes les façons possibles et inimaginables… il a fait de moi son jouet… et moi je pleurais… je voulais que cela cesse… je voulais mourir… un jour ou il était particulièrement sadique… je… alors qu’il me… prenait il… s’amusait en parsemant mon ventre de coupures… je… je ne pouvais plus supporter la douleur et la honte… je… j’ai… je l’ai tuer… j’ai tuer mon propre père…
Les sanglots de Raphaël résonnaient dans la pièce. Des sanglots déchirants, chargés de honte et de souffrance. Devant la détresse de l’adolescent, Daevlyn s’approcha de lui et le prit dans ses bras. Le jeune garçon se laissa aller à cette étreinte rassurante et enfouis son visage inondé de larmes dans la chemise de Daevlyn. Ce dernier lui caressait le dos en signe de réconfort et déposa un baiser dans ses cheveux avant de dire :
- Je suis touché de la sincérité dont tu as fait preuve envers moi, et je t’en remercie du fond du coeur. Ne crois surtout pas que tu me répugnes ou quoi que ce soit d’autre. A mes yeux, tu es la personne la plus pure et la plus innocente que j’ai jamais rencontrer. Le seul qui me dégoûte dans cette histoire, est la personne qui a oser te faire subir tout ceci. Saches que jamais je ne changerais le regard que je pose sur toi.
A ces mots, Raphaël raffermis sa prise sur la chemise de l’adulte. Ils restèrent un long moment ainsi. Raphaël blotti dans les bras rassurants et protecteurs de Daevlyn tandis que l’adulte lui murmurait des paroles de réconfort. Lorsque les sanglots de l’adolescent cessèrent, Daevlyn prit la parole :
- A présent, c’est a moi de te raconter mon vécu.

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