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oct

Mourir pour revivre - Chapitre 13

   Ecrit par : admin   in Mourir pour revivre

Chapitre 13 écrit par Shinigami

Lorsque Raphaël entendit Daevlyn prononcer cette phrase fatidique, il eut l’impression que son coeur loupait un battement. Puis celui ci se mit à battre à une allure affolante tandis qu’il baissait les yeux, ne souhaitant en aucun cas croiser le regard de l’adulte. Un silence sourd et pesant s’installa entre eux pendant plusieurs minutes durant lesquelles Raphaël ne fit pas un geste. Finalement, ce fut Daevlyn qui parla le premier :

- Si tu ne veux pas me parler, il suffit de me le dire. Saches que je ne te forcerais jamais. Mais surtout, saches que jamais je ne te jugerais sur ce que tu me dévoileras un jour. Si c’est ce dont tu as peur, alors cette peur est inutile. Par contre, s’il te plait, et là je ne te laisse pas le choix, donne-moi ton bras, il faut te soigner, cela pourrait s’infecter.

A la dernière demande de l’adulte, Raphaël releva immédiatement la tête, et lança un regard de bête apeurée à Daevlyn en posant inconsciemment sa main sur son poignet mutilé caché par son T-shirt noir. La crainte de Raphaël devait être palpable à des kilomètres car Daevlyn ajouta d’une voix plus douce :

- S’il te plait Raphaël…

Très lentement, afin de faire comprendre à Daevlyn qu’il le faisait à contre coeur, Raphaël s’avança vers l’adulte en lui tendant son bras blessé. Cependant, il s’arrêta à une certaine distance du lit, incapable de franchir les derniers quelques dizaines de centimètres qui le séparaient encore de son moniteur. Il ne pouvait pas… c’était plus fort que lui… même avec la meilleure volonté, il restait cloué sur place, pétrifié.

Daevlyn sembla sentir son blocage, car avec une extrême douceur, sans le brusquer, il lui saisit le bras. Cependant, il referma sa main en plein sur les cicatrices encore fragiles et Raphaël ne put réprimer une grimace de douleur.

Lentement, il l’attira à lui et posa son bras sur ses genoux et avec toute la délicatesse dont il était capable, il remonta la manche du t-shirt. Ce qu’il vit alors aurait pu faire défaillir même les moins insensibles. L’avant bras de l’adolescent était couvert de cicatrices toutes plus horribles les unes que les autres. Certaines ne représentaient à présent que des traits fin et blancs, signe de leur ancienneté, alors que d’autres étaient encore bien rouges et enflées pour certaines. De par leur grosseur et leur formes, on pouvait aisément en déduire que l’adolescent avait sûrement dû utiliser plusieurs objets différents lorsqu’il s’infligeaient ses traitements.

Raphaël tressaillit lorsqu’il sentit les doigts de Daevlyn retracer la forme d’une vieille cicatrice. Le contact de ses doigts sur sa peau lui emmena le rouge aux joues. il se sentait à la fois troublé et mal à l’aise. L’adulte prit alors une compresse imbibée de désinfectant et l’approcha se l’avant bras du garçon. avant de l’appliquer, il le prévint :

- Attention, ça va piquer un peu.

Pendant que Daevlyn soignait Raphaël, aucun des deux n’osa regarder l’autre. Daevlyn semblant être concentrer dans sa tâche, et Raphaël simplement trop honteux d’être ainsi exposé au regard de Daevlyn qu’il s’imaginait dépréciateur et empli de dégoût et de mépris.

Seulement, ne supportant plus la non réaction de l’adulte, Raphaël reporta son attention sur celui-ci. Il l’observa longuement à la recherche d’une quelconque réaction, à l’affût de la moindre émotion.

Soudain, les yeux de Daevlyn s’agrandirent de surprise. Ne comprenant pas la raison d’une telle réaction, Raphaël baissa les yeux sur son avant bras et soudain il comprit. Un cri muet s’échappa de sa bouche entrouverte tandis que les yeux de l’adulte étaient rivés sur l’un des multiples hématomes qui recouvraient son bras.

Raphaël n’eut pas le temps d’esquisser le moindre geste que déjà Daevlyn lui ordonnait d’un ton sec :

- Enlève immédiatement ce t-shirt.

Apeuré par le ton utilisé autant que par l’ordre qui lui était donné, Raphaël retira son bras mais n’esquissa pas le moindre mouvement pour obéir.

Terrifié à l’idée que Daevlyn puisse découvrir ce qu’il s’efforçait à cacher aux yeux de tous, Raphaël se mit à pleurer silencieusement. Il ne voulait pas… il refusait de dévoiler sa plus grande honte à Daevlyn… Raphaël se trouvait face à un mur. Il ne pouvait pas faire marche arrière et Daevlyn se trouvait devant lui… il était bloquer. Cette pensée le fit paniquer. Il cherchait désespérément une échappatoire, mais la voix de Daevlyn le fit sursauter. Le ton employé était le même que celui qu’il entendait dans ses cauchemars.

- Raphaël, enlève le, tout de suite !

“Il” lui avait donné un ordre… l’adolescent savait ou cela menait de refuser d’obéir à un ordre qu’”il” lui avait donné…

Voila ce qu’”il” avait réussit à faire de lui… un adolescent apeuré au moindre haussement de ton, obéissant aveuglement à n’importe quel ordre donné, jusqu’à le conduire à la plus humiliante des situations.

Raphaël reporta son attention sur Daevlyn. Il lui en voulait énormément… n’était il pas celui qui lui avait dit d’aller à son rythme ? ne lui avait il pas dit qu’il ne voulait en aucun cas le brusquer ? Alors pourquoi agissait il de cette façon ?

Le jeune garçon lança à l’adulte un regard rempli d’incompréhension, de détresse et de rancoeur. Il lui en voulait de lui avoir mentit…

Sans prendre la peine de retenir ses larmes et tremblant de tout son être, Raphaël tourna le dos à Daevlyn. Fébrilement, il retira son t-shirt, dévoilant un dos dans un état lamentable. Au même titre que ses bras, son dos était couvert de cicatrices de formes et de tailles multiples. Aucune parcelle de peau n’avait été épargnée. Bien qu’il ne puisse pas voir la réaction de Daevlyn, Raphaël ferma les yeux. un film se déroulait dans sa tête, dans lequel il imaginait toutes les réactions de dégoûts que pourrait avoir Daevlyn à la vue de son corps torturé.

Raphaël ne pourrait dire combien de temps il s’est écoulé depuis qu’il à été forcé de dévoiler à son moniteur ce qu’il s’était toujours efforcé à cacher. cinq minutes ? une heures ? plus ? il ne savait pas… il temps s’était comme arrêté… seuls les larmes et ses sanglots retenus brisaient le silence étouffant. l’adolescent eut un violent sursaut lorsque soudain, il sentit les doigts de Daevlyn effleurer son dos meurtri. l’instant de surprise passé, il frissonna, prenant conscience du geste de l’adulte.

Les épaules de Raphaël s’affaissèrent, comme pour se replier un peu plus sur lui même, tentant de disparaître et de se cacher de cet homme qui le mettait à nu. Raphaël tressaillit pour la seconde fois lorsqu’il sentit le corps chaud de Daevlyn se coller à lui et ses bras l’entourer. Par ce geste, Raphaël comprit que plus jamais il ne serait seul… Cela lui ôta un poids considérable du coeur. Un long moment, il resta ainsi. Il se sentait tellement bien, dans les bras de Daevlyn…

Soudain, Raphaël éclata en sanglot et se retourna, afin de faire face à Daevlyn. Celui ci ouvrit les bras pour l’accueillir. L’adolescent ne se fit pas prier et se jeta dans ses bras, enfouissant son visage dans sa chemise qui fut vite trempée par ses larmes. Daevlyn raffermi sa prise autour de ce corps fragile et secoué de sanglots et le serra un peu plus fort contre lui.

Ce ne fut qu’après un long moment d’intimité, blotti l’un contre l’autre que Daevlyn se décida à parler enfin. Passant sa main dans ses cheveux, serrant tout contre lui un corps si fragile et tremblant, secoué de spasmes dû aux pleurs, il commença :

- Je suis désolé Raphaël, je… je n’avais pas réalisé l’ampleur de ta souffrance, je viens de te faire du mal sans le vouloir. Pour réparer ce que je viens de faire, je vais te dire plusieurs choses. Tout d’abord saches que plus jamais tant que tu resteras près de moi, plus jamais tu n’auras à subir ce que tu as subit. Je te protégerai de toute cette cruauté que tu as subit, je…

Toujours dans les bras rassurants et protecteurs de Daevlyn, Raphaël écoutait attentivement ce que celui ci lui avait tant de mal à avouer.

- Non Raphaël, je te dois la vérité. Je suis responsable de la mort de mon frère. Il était déjà au bord du gouffre et je n’ai fait que l’y pousser un peu plus. Je… Je ne suis pas fort, depuis ce jour je suis si faible. Je ne peux te promettre d’être toujours là pour t’épauler, mais je te jure de faire de mon mieux. Tu lui ressembles tant…

Bien qu’il n’en laissait rien paraître, Raphaël était plus que troublé par les révélations de Daevlyn. Comment un être aussi gentil et sensible que lui pouvait il être responsable de la mort de son frère ? Il ne comprenait pas…

Il s’arracha à l’étreinte de l’adulte et plongea ses prunelles améthystes dans le regard voilé de Daevlyn. Il le fixa un moment et quand il fut certain d’avoir son attention, il demanda :

- Ne cherchez vous pas plutôt à vous convaincre que vous êtes responsable de sa mort par crainte de faire votre deuil ? Vous êtes persuadé que vous avez tué votre frère pour vous obliger à vous souvenir de lui… vous avez peur de l’oublier… n’est ce pas ?

Daevlyn dévisagea longuement Raphaël avec une expression que l’adolescent n’arriva pas à déchiffrer. Puis, après un moment de silence, l’adulte lui répondit.

De longues heures plus  tard, avisant l’heure tardive, Daevlyn déclara :

- Allez, il est temps de dormir.

Sur ce, il se leva et lentement, il s’approcha de Raphaël. Ce dernier lui l’interrogea du regard, de plus en plus mal à l’aise tandis que Daevlyn approchait toujours.

Lorsque Daevlyn fut à quelques centimètres de lui, Raphaël le regard sans comprendre. Avant qu’il ne réalise pleinement ce qu’il se passait, Daevlyn lui caressa tendrement la joue et de ses lèvres, il effleura sa bouche entrouverte.

A ce contact, tout le corps de Raphaël se tendit brusquement. Les yeux écarquillés d’effrois, il fixait l’adulte sans pouvoir faire le moindre geste.

Ayant sentit la panique qui envahissait l’adolescent, Daevlyn se recula précipitamment en bégayant des paroles d’excuses :

- Excuses moi Raphaël… je suis désolé… je ne sais pas ce qui m’a prit…

Puis, il s’enfuit en courant, laissant derrière lui un jeune garçon encore sous le choc et complètement apeuré qui pleurait en silence.

Allongé dans son lit, Raphaël pleurait. Il n’arrivait pas à trouver le sommeil, car sans cesse la dernière scène vécue avec Daevlyn revenait le hanter dès qu’il fermait les yeux. Pourquoi l’avait-il embrassé ? Ce geste avait-il une signification pour lui ou était-ce simplement la réaction à une pulsion incontrôlée ? Et pourquoi s’était-il enfuit en courant ? Avait-il eut honte de son geste ? Ou bien honte de lui, de son corps mutilé ? Était-ce juste un jeu ? tant de questions qui revenaient inlassablement et auxquelles il n’avait aucune réponse…

Finalement, vaincu par la fatigue, Raphaël finit par s’endormir.

Lorsqu’il se réveilla le lendemain matin, sa première réaction fut de porter ses doigts à ses lèvres comme pour s’assuré qu’il n’avait pas rêvé. Cependant, quand il s’aperçut que tout ceci était bien réel, sa bonne humeur s’envola rapidement. Machinalement, il se dirigea silencieusement jusqu’aux douches. Appréciant la chaleur de l’eau sur sa peau, il réfléchissait au comportement à adopter lorsqu’il se retrouverait seul avec Daevlyn. Et comment Daevlyn allait-il réagir ?

Troublé, Raphaël regagna sa chambre sans s’apercevoir que l’homme qui hantait ses pensées l’observait depuis le pas de sa porte. Pourtant, Daevlyn n’alla pas le rejoindre comme à son habitude. Il resta là à l’observer jusqu’à ce qu’il disparaisse dans sa chambre. Raphaël, déçu mais pas étonné, se rendit seul au réfectoire ou il ne resta que le temps de boire un verre de lait. Puis, comme tous les matins, il alla attendre son moniteur dans le hall.

En silence, il se rendirent jusqu’au prés des chevaux. Aucun des deux n’osait briser le silence et faire le premier pas. Finalement, ce fut Daevlyn qui parla en premier :

- Écoutes Raphaël… pour ce qu’il s’est passé hier soir… c’était une erreur… je ne sais pas ce qu’il m’a prit, je…

Face au malaise de Daevlyn Raphaël prit timidement la parole :

- Je… je ne vous en veux pas… lâcha t’il dans un souffle.

Bien sur c’était un mensonge… Il lui en voulait pour avoir fait ressurgir de sa mémoire ce qu’il tentait désespérément d’oublier. Cependant, il n’aimait pas voir Daevlyn dans cet état et souhaitait le soulager de ses remords par cette simple phrase.

Daevlyn lui lança un regard interrogateur auquel l’adolescent répondit par un sourire qui sonnait faut mais qu’il souhaitait rassurant.

La matinée se passa dans le plus grand silence. Une certaine retenue qu’ils n’arrivaient pas à dépasser s’était installée entre eux. La gêne avait remplacé les sourires complices et leur regards se baissaient dès qu’ils se croisaient malencontreusement. La tension était à couper au couteau.

Une voix venue de derrière eux les firent tous deux sursauter :

- Daevlyn ! je voudrais te voir à la pause de midi

- Très bien !

Puis Sébastien repartit comme il était venu.

Cette après midi là, Daevlyn emmena pour la première fois Raphaël en ballade à l’extérieur. Daevlyn était satisfait, Raphaël s’en sortait plus que bien. Cependant, au bout d’une demi heure, un chien surgit de nul part et effraya Diamond Dust qui fit un violent écart sur le côté. Ne s’attendant pas à un geste aussi brusque de la part de sa monture, Raphaël perdit l’équilibre et chuta.

Alerté par le vacarme, Daevlyn se retourna et eut juste le temps d’apercevoir l’adolescent tenter de se rattraper avant qu’il n’atterrisse allonger sur le dos, sa tête cognant violement le sol.

En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, Daevlyn attacha Waterfalls et se précipita vers le jeune garçon.

Raphaël retrouvait difficilement sa respiration coupée sous la dureté du choc en s’asseyant avec difficultés.

- Ça va ? Tu ne t’es pas fait mal ? demanda Daevlyn qui essayait tant bien que mal de masquer son inquiétude.

Raphaël hocha négativement la tête et allait pour se relever quand il sentit les lèvres de Daevlyn se poser sur les siennes. Il tressaillit à ce contact et chercha désespérément à y mettre fin le plus rapidement possible.

Mais qu’arrivait-il à Daevlyn pour qu’il agisse de la sorte ? Raphaël s’écarta sans ménagement et se leva précipitamment en lançant à l’adulte un regard effrayé avant de s’enfuir en courant.

Il fallait qu’il parte… qu’il mette le plus de distance entre cet homme et lui… Il ne pouvait en supporter d’avantage. il arrivait à un stade ou il en venait à appréhender la présence de l’adulte à ses côtés. La première fois, il avait cru à un accident… mais un accident ne se reproduit pas une seconde fois…

Raphaël courait… il courait depuis de longues minutes sans savoir ou il allait. tout ce qu’il souhaitait, s’était s’éloigner au plus vite de cet homme qui l’effrayait.

Il avait l’impression d’être en plein cauchemar. Et dire qu’en venant ici il avait effleuré l’espoir que tout finisse par s’arranger… qu’il puisse enfin vivre une  vie normal… Il se sentait trahit… trahit par l’homme en qui il avait fait l’effort de placer toute sa confiance.

Pourquoi alors que tout semble finalement s’arranger, un évènement inattendu vienne tout bouleverser ? Était-il condamner à vivre dans la terreur jusqu’à la fin de sa vie ? Il finissait par croire que oui…

Il erra au hasard pendant un long moment. Quand la nuit commença à tomber, le tresse l’envahit peu à peu. Il était seul, perdu en pleine nature et personne ne savait ou il était. Finalement, par un heureux hasard, il fini par arriver au ranch. Il traversa le pré des chevaux et s’arrêta un instant auprès de Diamond Dust, puis il rentra directement au dortoir. Le plus discrètement possible, il se faufila dans sa chambre puis vers les douches, ne souhaitant pour rien au monde croiser Daevlyn.

De retour dans sa chambre, il se coucha sous ses couvertures et s’endormit peu de temps après.

Raphaël fut réveillé par une violente douleur. Il avait limpression que son corps de déchirait en deux. Il crie… il à mal… mais quest-ce quil lui arrive ? Une nouvelle vague de douleur le submerge et un autre cri séchappe de ses lèvres… Soudain il comprend… quelque chose bouge en lui rapidement. Il veux que cela s’arrête… il crie… il crie de douleur, de tristesse, de désespoir tandis que des larmes d’impuissances coulent sur ses joues meurtries. Et l’autre qui le pénètre… toujours plus fort… toujours plus vite… labourant son corps, détruisant son âme… Dans un cri de jouissance, l’autre se déverse en lui… Et Raphaël se sent sale… humilié… Il souhaite mourir à cet instant…

son corps est parcourut de sanglots… De nouveau l’homme le pénètre, le faisant hurler de douleur… de nouveau il bouge en lui… toujours plus fort, toujours plus profondément… Et Raphaël hurle à s’en casser la voix tant il a mal….

- NOOOOON… ARRETE…. JE T’EN PRIE….. AAAAAAAH…. NOOOOOOOOOON…, sanglota l’adolescent.

- Raphaël… Raphaël… réveilles toi… ce n’est qu’un cauchemar… Raphaël….

Raphaël ouvrit subitement les yeux inondés de larmes et posa regarda celui qui l’avait réveillé. Quand ses yeux se posèrent sur Daevlyn, Raphaël se terra dans son lit en hurlant de terreur.

Cet article a été publié le Mercredi 17 octobre 2012 à 18:34 et est classé dans Mourir pour revivre. Vous pouvez suivre les commentaires sur cet article en vous abonnant au flux RSS 2.0 des commentaires. Vous pouvez faire un commentaire, ou un trackback depuis votre propre site.

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