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oct

Mourir pour revivre - Chapitre 5

   Ecrit par : admin   in Mourir pour revivre

Chapitre 5 écrit par Shinigami

Lorsque Raphaël ouvrit les yeux, il fut étonné de voir que la pièce était toujours plongée dans la pénombre. Il se tourna dans son lit et par les volets laissés entrouverts, il regarda le ciel. Les ténèbres de la nuit laissaient doucement place à un nouveau jour tandis que la lune se mourrait lentement dans le ciel qui se teintait de rose.

Il jeta alors un coup d’œil à son réveil, et avisant l’heure, il jugea inutile de se rendormir pour si peu. Il s’étira longuement à la manière d’un félin, et d’un coup de pied, il repoussa ses draps au pied du lit. Avec paresse, il se prélassa encore quelques secondes dans son lit avant de s’extirper de cette agréable chaleur.

Raphaël se dirigea vers son armoire de laquelle il sortit un de ses éternels jeans noirs et un T-shirt à manche longue de la même couleur. Avant de quitter sa chambre, il attrapa sa serviette de bain et son nécessaire de douche.

Il s’enferma dans une des nombreuses cabines et commença à se laver, évitant un maximum de regarder ce corps qui était le sien, si répugnant à ses yeux.

Chaque jour, le passage à la douche représentait une corvée pour lui. Être obligé de supporter la vue de ce corps qui le dégoûtait devenait de plus en plus difficile. Devoir supporter quotidiennement de corps qui lui inspirait une profonde répulsion devenait de plus en plus difficile pour le jeune garçon. Ne pas pouvoir se mettre en T-shirt comme tout le monde, ou simplement torse nu lorsque la chaleur était trop élevée, ne faisait que renforcer l’état de mal être dans lequel il se trouvait. Mais le pire de tous, c’était les regards moqueurs des autres ados qui le traitaient alors de  « saint nitouche » ou de « pucelle effarouchée ».

Raphaël s’était construit une carapace, un masque impassible que son visage abordait chaque jour que Dieu fait, afin que personne ne puisse lire ce qu’il ressentait au fond de lui. C’était une manière comme une autre de se protéger contre les hommes et leur méchanceté.  Car même s’il n’en montrait rien, les insultes et les critiques qu’ils recevaient à longueur de journée le blessait profondément. Il se lava rapidement le corps ainsi que ses longs cheveux noirs. Puis, ne souhaitant pas s’attarder plus que ça, il s’essuya négligemment et enfila ses vêtements. Une fois habillé, il sortit de la cabine de douche et entreprit de se sécher les cheveux.

Il les démêla avec une attention toute particulière et les natta en vitesse. Après quoi, il rassembla ses affaires et se hâta de rejoindre sa chambre. Au moment de sortir, il tomba nez à nez avec Daevlyn.

Ne s’attendant pas à le voir débarquer, il sursauta et émit un hoquet de surprise avant de se reculer précipitamment à une distance qu’il jugea satisfaisante.

Daevlyn sembla aussi surprit que lui, mais n’en fit rien paraître. Il adressa un sourire resplendissant à l’adolescent :

- Tien ! Bonjour Raphaël ! Déjà levé ?

Comme à son habitude, le brun se contenta d’hocha affirmativement la tête en prenant soin d’éviter son regard. Ne s’en formalisant pas, Daevlyn s’écarta pour le laisser passer et le regarda s’enfuir, hypnotisé par sa longue natte qui suivait le moindre de ses mouvements.

De retour dans sa chambre, Raphaël ouvrit la fenêtre puis fit son lit. Ayant encore du temps devant lui avant d’aller prendre son petit déjeuner, il prit un carnet de feuilles blanches et un crayon puis s’assit en tailleur à même le sol. Inspiré, il commença à dessiner ce qui lui passait par la tête.

Il  fut sortit de sa concentration lorsqu’une voix retentit dans sa chambre :

- Raphaël ? Qu’est-ce que tu fais assit par terre ? Demanda Daevlyn intrigué.

L’adolescent sursauta et avec empressement, il cacha ce qu’il faisait sous son lit. Voyant la réaction de Raphaël, Daevlyn ajouta :

- Je t’ai appelé, mais comme tu ne répondait pas, je me suis dit que tu t’étais peu être rendormis. J’espère que je ne t’ai pas dérangé ?

L’adolescent hocha  négativement la tête et accompagna Daevlyn jusqu’au réfectoire. Là, ils se séparèrent, sur un dernier mot de l’adulte, et chacun regagna sa place.

Une demi heure plus tard, les adolescents se réunirent dans le hall d’entrée et partirent avec leur moniteur respectif. Raphaël resta seul, debout face à la porte. Ou était Daevlyn ? Pourquoi n’était il pas avec les autres ?

«  A-t-il finalement changé d’avis ? Il a du prendre conscience de ce à quoi il s’engageait et n’a finalement pas eu envie de s’occuper de moi… »

A ces pensées, les yeux de Raphaël se mirent à briller.

A ce moment, une voix qu’il reconnaîtrait n’importe ou s’éleva dans son dos :

- Je te prie de m’excuser pour mon retard, je devais finir quelque chose d’important, ajouta Daevlyn en se tournant vers le jeune garçon. Raphaël ? Quelque chose ne va pas ?

Devant l’air interrogatif de l’adolescent, il ajouta :

- Pourquoi pleures tu ?

Étonné, Raphaël porta ses doigts à ses joues. Il pleurait… Il ne s’en était même pas rendu compte…

Du revers de sa manche, il essuya les perles d’eau salée qui coulaient sur ses joues pales et se sécha les yeux.

- Ça va mieux ? Questionna Daevlyn en lui adressant un sourire bienveillant.

Raphaël hocha la tête en signe d’acquiescement et partit en direction des écuries, sous le regard amusé de Daevlyn qui lui emboîta le pas.

Arrivé aux écuries, Raphaël prit le licol de Diamond Dust et attendit que Daevlyn fasse de même puis ils se dirigèrent côtes à côtes vers le parc, non sans garder une certaine distance entre eux.

Les voyant arriver, les animaux levèrent la tête et Waterfalls se mit à hennir en arrivant au petit trot. Raphaël lança un regard intrigué à l’adulte qui lui expliqua les raisons de son comportement.

Lentement, la main tendue devant lui, Raphaël s’approcha de Diamond Dust. L’animal leva la tête lorsqu’il l’entendit approcher et fit quelques pas dans sa direction.

Les yeux pétillants de bonheur, Raphaël posa sa main sur le chanfrein de l’animal et le caressa longuement.

« Bonjour Diamond Dust. Tu vas bien ? Nous allons encore passer la journée ensemble aujourd’hui… J’espère que cela se passera bien,  toi aussi hein ? Tu m’as l’air bien pressé de sortir toi ! Dois-je penser que tu es satisfait de la façon dont je m’occupe de toi ? »

Le cheval se frotta contre sa main et Raphaël lui gratta derrière l’oreille.

«  Je suis ravis que l’on s’entende aussi bien toi et moi… J’aimerai bien devenir ton ami tu sais… tu serait mon premier ami… Tu es le seul avec Daevlyn qui semble m’accepter tel que je suis… je t’en remercie infiniment, ça me touche beaucoup… »

Raphaël lui passa le licol comme Daevlyn le lui avait apprit la veille et marcha devant son cheval jusqu’à l’entrée du parc ou l’attendait l’adulte.

Ils menèrent leur cheval à la barre d’attache près des écuries et Daevlyn partit chercher la caisse de brosse tandis que Raphaël leur donnait à chacun un tas de foin.

Quand il revient Daevlyn lui adressa un sourire qui fit comprendre à l’adolescent qu’il avait eut une bonne initiative.

Sans qu’il ne sache s’expliquer pourquoi, il voulait que Daevlyn soit fier de lui. Il voulait lui montrer qu’il était autant capable que les autres pour prendre des initiatives et les mettre en oeuvre. Voir les sourire approbateurs de Daevlyn était le leitmotiv de l’adolescent.

«  C’est bizarre, le voir me sourire comme il le fait en ce moment, empli mon cœur de joie…J’ai peur de le décevoir… Je dois déjà être bien bas dans son estime… je voudrais tellement qu’il soit fier de moi… me prouver que je peut être aussi bien que les autres… »

Ce fut la voix de Daevlyn qui sortit Raphaël de ses réflexions. Ce dernier, honteux, se mit à rougir et regarda ses pieds.

- Maintenant que tu sais faire, tu vas brosser ton cheval comme je t’ai appris hier et lui curer les pieds. Je t’expliquerai après le programme. D’accord ?

Comme à son habitude, Raphaël hocha la tête en guise d’approbation  et prit une étrille en fer dans la caisse.

Avec douceur mais fermeté, il commença à brosser son cheval. Il passa l’étrille sur toutes les parties charnues afin de décoller la poussière. Il éternua plusieurs fois face au nuage de poussière qui s’élevait de la robe noire et blanche de son cheval, sous le regard mi amusé, mi attendri de Daevlyn. Après quoi, il prit le bouchon et la passa dans le sens du poil afin d’enlever toute la poussière. Il s’accroupit près des genoux de l’animal et tenta de décoller la terre séchée au niveau du boulet. Il répéta les même geste sur chaque jambe puis lissa la robe noire avec la brosse douce de façon à la faire briller.

Une fois le cheval brossé, il entreprit de lui curer les pieds. Alors qu’il voulut soulever le deuxième pied de Diamond Dust, l’animal refusa de le lui donner. Avec douceur, il réitéra les mêmes geste, essayant d’analyser le pourquoi du refus. La deuxième fois, le cheval ne répondit pas non plus à sa demande.

« Pourquoi est-ce que ne veux pas me donner ton pied ? Ais-je fais quelque chose de mal ? Je ne comprend pas… j’ai pourtant fait exactement comme me l’a expliqué Daevlyn… » songea l’adolescent qui ne comprenait pas la raison du refus de l’animal.

Au même instant Daevlyn arriva à ses côtés et lui expliqua :

- Il faut que tu soit plus ferme dans ta demande, mais sans pour autant être brutal. Tu comprends ? Il faut qu’il sente que c’est toi qui commande. Continue à le lui demander jusqu’à ce qu’il te le donne en augmentant légèrement la pression sur son boulet à chaque fois. Tu vas voir qu’il va finir par te le donner.

Sous le regard de Daevlyn, Raphaël recommença encore et encore le même geste, en suivant les conseils du moniteur. Après quelques nouveaux refus, l’animal fini par céder. Fier de lui, Raphaël lança un regard reconnaissant à l’adulte, les yeux brillants d’une joie contenue.

Après avoir curer les pieds de son cheval, Raphaël démêla patiemment la crinière fournie de l’animal, prenant soin de ne pas trop tirer sur les nœud afin de ne pas casser les crins soyeux. Après la crinière, il fit de même avec la queue qu’il natta à la façon des chevaux des cow boys.

Il lui brossa le toupet, et prit d’une pulsion subite, déposa un bisou sur le chanfrein de l’animal avant de passer ses bras autour de son encolure.

- Raphaël ! Appela doucement l’adulte. Tu viens m’aider ?

L’adolescent desserra son étreinte de l’encolure du cheval et partit à la suite de Daevlyn.

- On va chercher le matériel et on va manger. Ensuite, cette après midi, je t’explique comment seller ton cheval. Ça te convient ?

Raphaël acquiesça et ils se rendirent dans la sellerie. Là, Daevlyn désigna la selle de Diamond Dust et lui montra comment la tenir, après avoir passé le filet sur son épaule.

Une fois de retour, Daevlyn lui montra comment poser la selle au sol sans l’abîmer, vérifia le nœud d’attache des chevaux et ils partirent rejoindre les autres au réfectoire.

Comme la veille, Raphaël ne mangea que le strict minimum, ce qui inquiéta l’adulte qui le surveillait sans en avoir l’air.

L’adolescent avala rapidement quelques bouchées de son plat principal et quitta la cantine d’un pas pressé.

Confortablement installé dans un fauteuil de la bibliothèque, Raphaël lisait le livre qu’il avait commencé à son arrivée, à l’écart des quelques adolescents présents dans la pièce. Lorsque ceux-ci devinrent trop bruyant au goût du jeune garçon,  il posa son livre et sortit, non sans lancer un regard désapprobateur face à l’irrespect de ses aînés.

Furieux, il marcha d’un pas rapide jusqu’au hall d’entré ou, décidant d’attendre Daevlyn, il s’assit contre le mur, lançant un regard noir à tous ceux qui passaient, se moquant de lui d’un air méprisant.

Lorsque Daevlyn arriva, sa mauvaise humeur s’envola rapidement. Inconsciemment ‘adulte avait le pouvoir de lui remonter le moral par sa seule présence et son sourire le faisait se sentir bien et en sécurité.

Il se leva prestement et accouru presque à la hauteur du châtain avant de repartir en direction des écuries.

Pendant plus d’une heure, Daevlyn lui expliqua, toute en lui montrant, comment placer le tapis et la selle américaine sur le dos du cheval, reprenant ses explications avec patience lorsque l’adolescent ne comprenait pas.

Ils recommencèrent plusieurs fois d’affilées, jusqu’à ce que Raphaël ait parfaitement intégré les gestes à éviter et l’emplacement de chaque accessoire.

Après quoi, Daevlyn lui montra comment demander à son cheval de baisser la tête afin de lui mettre le filet.

L’adolescent buvait les paroles de l’adulte avec passion. Daevlyn lui montra plusieurs fois et se recula de quelques pas afin de laisser la place à Raphaël.

Celui-ci galéra quelque peu et se tournant vers l’adulte, il lui lança un regard désespéré.

- Soit plus ferme dans ta demande. Le cheval doit sentir que tu es sûr de ce que tu veux. Tu dois avoir le tempérament d’un dominant si tu veux que Diamond Dust fasse ce que tu lui demande. Ceci est aussi valable avec n’importe quel autre cheval. Si il ne t’obéit toujours pas, il faut que tu agisse de la même façon que tu l’as fait toute à l’heure quand tu lui a prit le pied. Vas y ! Réessaye !

Raphaël fit ce que Daevlyn lui demanda, et entreprit de lui mettre le filet. Après plusieurs tentatives infructueuses, l’animal fini par ouvrir la bouche.

L’adolescent acheva de lui mettre le filet et caressa longuement sa monture afin de le remercier.

Au vue de l’heure tardive, Daevlyn décida de terminer la journée sur cette réussite. Raphaël enleva l’harnachement de son cheval et alla le ranger là ou il l’avait prit.

Ensuite, il lui donna un rapide coup de brosse et ils ramenèrent les animaux au parc.

Ayant un peu de temps devant eux avant le repas du soir, Daevlyn proposa à Raphaël d’aller prendre sa douche. Chose que le garçon accepta avec plaisir.

Une heure après, ils se retrouvaient tous au réfectoire. Les groupes d’amis se reformant, chacun racontait ses déboires de la journée.

Seul Raphaël, dans son coin, restait silencieux comme à son habitude. Il avala une tranche de pain et  trois bouchées de pizza avant de quitte les lieux et de se rendre à la bibliothèque.

Mais comme la dernière fois, il fut vite rejoint par la bande de gêneur. Agacé, il prie une feuille décida d’aller voir la bibliothécaire. Arrivé devant elle, il prie une feuille de papier et écrivit :

«  Pourriez vous leur demander de fair moins de bruit s’il vous plait ? »

La femme lui lança un regard méprisant avant de lui cracher :

- Tu es à la même enseigne que les autres. Si tu veux quelque chose tu n’as qu’à parler.

Cette réponse fit l’effet d’un coup de poing à Raphaël. Les yeux brillants de larmes, il s’enfuit en courant à travers les bâtiments. Il passa devant Daevlyn sans le voir, les yeux voilés d’une tristesse infinie et les larmes inondant son visage.

Il n’entendit pas les appels désespérés de l’adulte et arrêta sa course une fois devant le parc des chevaux. Là, il tomba à genoux et laissa libre cours à ses sanglots.  Ses cheveux détachés,  tombaient devant ses yeux et se collaient sur ses joues.

Des spasmes violents parcouraient son corps. Il ne cherchait pas à les retenir, il laissait libre court à sa colère et sa tristesse, se maudissant et maudissant le monde entier.

« Pourquoi personne ne fait l’effort de me comprendre ? J’ai déjà donné beaucoup depuis que je suis arrivé… Je tente tant bien que mal de surmonter ces barrières… Pourquoi ne comprennent ils pas qu’il me faut du temps… Je ne peux pas… C’est trop dur… Je n’y arriverait pas seul… Pourquoi ne puis-je être accepter tel que je suis ? J’ai voulu être comme les autres, j’ai voulu que l’on soit fier de moi… Mais tout ceci s’avère inutile… personne ne sera jamais fier de moi… personne ne me regardera autrement qu’avec mépris… »

Les sanglots de Raphaël redoublèrent, si bien qu’il n’entendit pas que quelqu’un approchait.

- Raphaël ?

L’interpellé ne réagit pas à l’annonce de son prénom. Il noyé dans ses sanglots, il serrait les poings, arrachant l’herbe sous ses mains. Il se balançait d’avant en arrière, en une cadence régulière.

Daevlyn s’assit à quelques pas de Raphaël, il savait parfaitement que tant qu’il était dans cet état, il serait dans l’incapacité d’entendre la moindre parole. Il attendit donc patiemment qu’il se calme de lui-même. Cela pouvait durer quelques minutes ou même une heure, il attendrait le temps qu’il faudra, mais ne le laisserait pas seul.

Ce fut une vingtaines de minutes plus tard que l’adolescent commença à se calmer. Petit à petit, ses sanglots se calmèrent et sa respiration se fit moins saccadée, reprenant difficilement un rythme régulier.

Quand ses sanglots se tarirent pour laisser place à des larmes silencieuses, Daevlyn prit la parole.

Il lui parla longuement et calmement, faisant savoir à l’adolescent qu’il était là pour lui, pour l’écouter.

Il rentrèrent au dortoir bien après que la nuit soit tombée. Un des moniteurs avait remplacé Daevlyn et les adolescents étaient tous couchés. Daevlyn envoya Raphaël prendre une douche chaude et alla lui préparer une tasse de chocolat.

Il resta avec lui jusqu’à ce qu’il soit couché. A peine l’adolescent s’était il entendu dans son lit, qu’il sombra dans un profond sommeil sans rêves. Le voyant ainsi dormir paisiblement, Daevlyn consentit à regagner sa chambre après un dernier tour de garde.

Cet article a été publié le Mercredi 17 octobre 2012 à 18:21 et est classé dans Mourir pour revivre. Vous pouvez suivre les commentaires sur cet article en vous abonnant au flux RSS 2.0 des commentaires. Vous pouvez faire un commentaire, ou un trackback depuis votre propre site.

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