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oct

Mourir pour revivre - Chapitre 1

   Ecrit par : admin   in Mourir pour revivre

Chapitre 1 écrit par Shinigami

En cette après midi du mois de Juillet, la chaleur était étouffante.  Assit à l’arrière de l’autobus,  la tête rejetée en arrière sous l’arrivée de la clim, son lecteur mp3 sur les oreilles Raphaël écoutait la musique.

Les yeux fermés, il appréciait la fraîcheur de l’air conditionné, tandis que les gouttes de sueur ruisselait dans  sur son visage pour aller se prendre dans son cou.

Sa peau d’une pâleur extrême luisait de transpiration. Ses cheveux d’un noir de jais, étaient rassemblés en une queue de cheval haute, dévoilant une nuque rasée. Ses oreilles étaient ornées de nombreux bijoux argentés et sa lèvre inférieure était cernée d’un anneau d’agent également.

Malgré la chaleur, Raphaël était vêtu d’un T-shirt noir à manches longues et un jean de la même couleur.

Lorsque Raphaël sentit que le car ralentissait, il ouvrit lentement les yeux. Deux pupilles améthystes illuminèrent la beauté androgyne de Raphaël. Pourtant, un voile de tristesse cachait la véritable beauté de ces prunelles d’une couleur unique au monde. Ses cils papillonnèrent afin de s’habituer à la lumière éblouissante et il regarda à travers la vitre.

Le paysage qui s’offrait a ses yeux le laissa bouche bée.  Les montagnes formaient un amphithéâtre autour de la plaine et la forêt recouvrait une grande partie de cette immense étendue. Une rivière traversait la plaine dans toute sa longueur. Un paysage semblable à ceux que l’ont voit si souvent dans les films western. Le paysage qui s’offrait a ses yeux le laissa bouche bée.  Les montagnes formaient un amphithéâtre autour de la pleine et la forêt recouvrait une grande partie de cette immense étendue. Une rivière traversait la pleine dans toute sa longueur. Un paysage semblable à ceux que l’ont voit si souvent dans les films western. Un paysage de rêve, ou l’on s’attendait à tout moment de voir apparaître un guerrier indien lancé en plein galop sur sa fidèle monture ou un chasseur à l‘affût de sa proie.

Le car s’immobilisa et les portes s’ouvrirent. Raphaël attrapa son sac et descendit du car.

Il regarda autour de lui, et ne voyant personne, il s’assit et attendit.

A cet instant, il aurait pu s’échapper. Sans personne pour le surveiller, il aurait pu s’enfuir, partir loin d’ici, loin de cette vie qu’il avait si souvent tenté de quitter. Cependant il n’en fit rien. Il se contenta d’attendre patiemment, assit sur son sac, que quelqu’un vienne le chercher.

« De toute façon, cela ne peut pas être pire que là bas… Et puis, si c’est le cas, je pourrais toujours m’échapper. Avec ces montagnes, cela doit être aisé de ce cacher… C’est troublant… pour la première fois de ma vie je me sens bien… je n’ai jamais connu  un tel sentiment… Est-ce le fait que je sois loin de lui ? Je ne sais pas… mais… je… c’est comme si j’étais en sécurité ici… »

Raphaël ne saurait dire combien de temps il est resté là, assit au bord de la route, attendant que quelqu’un vienne le chercher.

Perdu dans ses pensées, il n’entendit pas la personne s’approcher et quand une ombre de dessina sous ses yeux, il sursauta violemment et releva un regard effrayé vers l’homme qui lui faisait face.

- Je suis désolé de t’avoir effrayé. Je m’appelle Daevlyn. Tu dois être Raphaël je me trompe ?

Ledit Daevlyn lui tendit la main que Raphaël se contenta de regarder, hochant simplement la tête en signe d‘acquiescement. L’homme sembla comprendre et lui adressa un sourire bienveillant avant de lui dire :

- C’est tout ce que tu as comme affaires ?

Raphaël hocha de nouveau la tête et attrapa son sac. Lorsqu’il vit Daevlyn faire un mouvement dans sa direction, il s’écarta violemment en baissant la tête. Surpris, Daevlyn essaya de capter son regard que Raphaël semblait fuir.

- Très bien, murmura-t-il à lui-même. Raphaël, ajouta-t-il à l’intention du jeune garçon. Je ne te veux aucun mal, je veux juste prendre ton sac, d’accord ?

Honteux, Raphaël s’obstinait à garder la tête baissée. Il se contenta d’acquiescer silencieusement et déposa son sac à ses pieds avant de reculer de quelques pas.

Daevlyn s’empara du sac et adressa un sourire a l’adolescent.

- Allez viens, ne restons pas là, fit il en commençant à marcher.

Raphaël marchait en silence à ses côtés, gardant une certaine distance entre eux. Daevlyn brisa le silence qui s’était installé et déclara d’un air enjoué :

- Tu verra, je suis sur que tu te plaira ici. Tous les autres sont déjà arrivés, tu es le dernier. Vous êtes  dix ados avec toi. Nous sommes cinq moniteurs. Je gère principalement des activités avec les chevaux et c’est moi qui surveille les dortoirs la nuit. Si tu as un quelconque problème, n’hésite pas à m’en informer moi ou mes collègues. D’accord ? En arrivant, je te ferais visiter les locaux et tu prendra possession de ta chambre. Le repas du soir est servit à 19 heures 30. Ensuite, vous avez quartier libre jusqu’à 22 heures. Il y a une télé, des jeux et une bibliothèque à votre disposition. A 22 heures 30 au plus tard, tout le monde doit être couché. Le matin, le petit déjeuné est servit à 8 heures jusqu’à 8 heures 30. Dès que vous avez fini de manger, vous vous regroupez dans le hall et les groupes sont repartis. Tu verra, tu prendra vite le rythme, ajouta Daevlyn en voyant l’air contrit de l’adolescent.

Comme promit, lorsqu’ils arrivèrent, Daevlyn conduisit Raphaël dans sa chambre ou il posa son sac au pied de son lit avant de suivre le moniteur à travers les bâtiments.

Avant le repas, les moniteurs rassemblèrent les adolescents dans la salle commune et chacun se présenta.

Lorsque vint le tour de Raphaël, celui-ci se contenta de baisser les yeux. Daevlyn prit alors la parole à la place de l’adolescent :

- Voici Raphaël Des Marais. Il a 16 ans.

- Et pas de langue !! Ironisa un des adolescents.

- Steven ! Raphaël est le plus jeune d’entre vous. Je vous demande donc de l’accepter tel qu’il est, s’exclama Daevlyn d’une voix qui n’acceptait aucun refus.

- Hum… grogna ledit Steven en tuant Raphaël du regard.

Ensuite, chaque moniteur se présenta, indiquant par la même occasion leur rôle au sein de l’équipe.

Puis, après le repas, les dix adolescents furent libérés et Raphaël se rendit dans sa chambre, souhaitant passé le reste de la soirée seul.

Depuis qu’il était arrivé, il avait prit sur soit pour ne pas paniquer. Cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas été en compagnie d’autant de personnes et cela le mettait mal à l’aise.

Combien de fois il avait sursauté alors qu’un courant d’air l’effleurait, croyant que quelque un essayait de le toucher.

Devant les regards que lui lançait les autres garçons, il avait parfois l’impression que tous se moquaient de lui, le regardant comme s’il était fou ou taré.

« Pourquoi ne puis-je pas être accepté comme les autres ? Pourquoi est-ce que tout le monde me regarde comme si j’étais différent d’eux ? J’ai pourtant fait attention… on ne voit rien… pourtant il me

regardent comme si ils savaient… Même les moniteurs m’ont regardé rarement… Suis-je en train de devenir paranoïaque ? Stop !! Il faut que j’arrête de penser à ça… comment auraient ils pu voir ? » se gifla mentalement le brun.

Il mit fin a son monologue intérieur, prit une serviette et son pyjama et sortit de sa chambre. Une fois dans le couloir, il vérifia que personne ne le regardait et fila à toute vitesse dans la douche ou il s’enferma à double tour.

Lentement, il se déshabilla et entra dans la douche ou il sentit avec délice l’eau brûlante couler sur son  corps.

Il ressortit une demi heure plus tard de la salle de bain, et fatigué, il se coucha dans les draps frais et s’endormit immédiatement.

Plongé dans un sommeil réparateur comme il n’en avait pas eu depuis longtemps, il n’entendit pas la porte de sa chambre s’ouvrir sur la silhouette de Daevlyn. L’adulte le regarda un moment en souriant tendrement, puis quitta la pièce. Il fit rapidement le tour des chambres avant de regagner la sienne, située en face de celle de Raphaël.

Cet article a été publié le Mercredi 17 octobre 2012 à 18:16 et est classé dans Mourir pour revivre. Vous pouvez suivre les commentaires sur cet article en vous abonnant au flux RSS 2.0 des commentaires. Vous pouvez faire un commentaire, ou un trackback depuis votre propre site.

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