10
mai

Once in a life time - Chapitre 2

   Ecrit par : admin   in Once in a life time

Chapitre 2 écrit par Shinigami

Les rayons du soleil matinal filtraient à travers les rideaux, inondant la pièce d’une aveuglante lumière blanche. Ebloui par tant de luminosité, je refermais instantanément les yeux avant de papillonner des paupières pour m’habituer progressivement à la clarté environnante. Encore à moitié dans les limbes du sommeil, je me sentais envahit d’une chaleur étouffante. J’avais l’impression que mon sang bouillonnait dans mes veines, tel de la lave en fusion. D’un geste nonchalant, je repoussais aux pieds du lit ma couverture, avant de mourir déshydraté. Portant ma main à mon front dans un geste lent et dénué de toute grâce, je constatais qu’il était moite de sueur. Je soupirais bruyamment, n’ayant pas le courage de me lever, complètement abattu par la chaleur accablante qui régnait dans ma chambre.

Je restais un moment encore, avachi dans mon lit, roulant d’un côté à l’autre à la recherche d’une position confortable et d’un maximum de fraîcheur. Alors que le soleil atteignait mon lit dont les rideaux n’avaient pas été fermés pour me procurer un maximum de fraîcheur durant la nuit, je roulais sur le côté opposé et emporté par mon élan, je faillis tomber au sol, me rattrapant de justesse au matelas. Je lâchais un juron qui m’aurait valut les remontrances de ma mère si elle avait été présente à cet instant, et alors que je m’asseyais sur le rebord de mon lit, j’entendis trois petits coups discrets frappés à la porte :

- Vous êtes levé, Monsieur ? Demanda la petite voix fluette de ma femme de chambre.

Aussitôt, j’attrapais ma robe de chambre et je l’enfilais malgré la fournaise de ma chambre. Une fois en tenue décente, je lui répondis :

- Oui, Béatrice, tu peux entrer.

Répondant timidement à mon invitation, elle entrouvrit la porte comme à son habitude, vérifiant par elle-même la véracité de mes propos. Je ne pus m’empêcher de sourire face à la timidité et à la gêne apparente qu’elle avait du mal à dissimuler. A vrai dire, elle agissait ainsi depuis que, par mégarde, elle m’avait surprit à la sortie de mon bain avec pour seule tenue, une serviette nouée négligemment autour des reins. A ce souvenir, je sentis mes joues s’empourprer violemment, ayant moi aussi, été affreusement gêné. A présent, j’en souriais mais cela n’avait pas toujours été le cas. Autant dire que cette anecdote n’avait pas été ébruitée, restant entre nous, chacun de nous y trouvant un même intérêt.

Lorsqu’elle m’aperçut, elle m’adressa un sourire radieux mais non sans une certaine retenue, et me demanda :

- Vous avez passé une bonne nuit, Monsieur ?

- Oui, merci Béatrice, répondis-je en lui rendant son sourire.

- Vous désirez quelque chose, Monsieur ? ajouta-t-elle en s’arrêtant dans son action pour commencer à changer les draps de mon lit.

- Pourrais-tu me préparer un bain s’il te plait ? J’irais prendre mon petit déjeuner un peu plus tard, lui demandais-je poliment et avec courtoisie, chose qui aurait le don d’agacer prodigieusement mon géniteur.

- Tout de suite, Monsieur, déclara la jeune fille en s’éclipsant dans un bruit d’étoffe légèrement froissée.

- Béatrice ! Appelais-je alors qu’elle s’apprêtait à disparaître dans la salle de bain attenante à la chambre.

- Oui, Monsieur ?

- Quelle heure est-il s’il te plait ?

- Presque dix heures et demie, Monsieur, répondit-elle.

- Je te remercie, répondis-je distraitement.

Attendant patiemment que mon bain soit prêt, je me plantais sur le balcon à ma fenêtre qui donnait sur les jardins et surplombait la véranda. Quelques minutes plus tard, Béatrice revint dans la chambre et je me dirigeais dans la salle de bain. A peine la porte fut-elle verrouillée derrière moi que je me déshabillais prestement et entrais dans l’eau dont la température était idéale et enlevais de mon corps la fine pellicule de sueur qui le recouvrait.

Une fois entièrement submergé, je poussais un soupir de bien être tout en rejetant ma tête en arrière. Je restais un long moment ainsi, appréciant la fraîcheur de l’eau qui contrastait avec la chaleur environnante. Après en avoir bien profité, j’entrepris de me laver. Lentement, avec douceur, je me massais le cuir chevelu avant de me frotter le corps avec savon qui embaumait la noix de coco, mon parfum préféré et le seul que j’utilisais, trouvant les autres trop forts et agressifs pour ma délicate peau de nourrisson. Après m’être rincé, je me séchais succinctement et retournais dans ma chambre à la recherche d’une tenue convenable et adéquate pour cette journée qui s’annonçait particulièrement chaude.

Je restais de longues minutes immobile face à ma penderie ouverte, une simple serviette nouée négligemment autour des reins et une autre posée sur mes épaules, jusqu’à ce que je finisse par opter pour une chemise blanche d’époque et un pantalon de toile bleu nuit. Quant à mes cheveux, après les avoir séché rapidement, je les rassemblais en une demi queue qui me dégageait le visage.

Après avoir vérifié dans le miroir que je n’étais pas trop mal vêtu, je consenti seulement à quitter ma chambre, confiant le ménage et la réfection de mon lit à ma femme de chambre. Là, je traversais le corridor et saluais au passage les employés que je croisais et me dirigeais directement dans la pièce où j’aimais prendre tranquillement mon petit déjeuner, loin des commérages de ma mère et des réflexions désobligeantes de mon père. Je n’aurais pu dire que j’aimais mes parents. Je les appréciais certes, mais de la à les aimer, il y avait tout un fossé. Je ne pouvais nier que j’avais eu une enfance tranquille. Pas forcément heureuse, entre un père presque toujours absent et une mère qui se souciait plus de sa future robe que de son enfant, mais j’avais toujours été à l’abri du besoin. Peu être même trop, mais ayant été élevé dans cet état d’esprit, tout cela me semblait parfaitement normal. Il me suffisait de lever la main, pour être exaucé.

Cependant, à l’aube de mes vingt et un ans, je n’étais pas heureux. La seule source de réconfort que je possédais encore était que, trop préoccupé par son argent, mon père n’avais pas encore fait de moi la nouvelle coqueluche des ses dames sur le marché du célibat. A défaut d’autre chose, je possédais toujours cette liberté à laquelle je me refusais de renoncer, même pour l’honneur et la postérité de notre famille. Contrairement à mes géniteurs, je n’avais que faire de mon nom qui résonnait froid et conquérant à mes oreilles et qui faisait la fierté de mes parents.

C’est avec un certain soulagement que je ne croisais ni mon père, ni ma mère jusqu’à ce que j’entre dans le petit salon. C’était une pièce d’une taille raisonnable dont les murs étaient recouverts d’une tapisserie bleue de Prusse. Au centre, trônait une magnifique petite table ronde en bois massif, finement sculptée. Un fauteuil assorti avait sa place à côté. Je m’y installais et alors que je me permettais d’émettre un soupir de satisfaction, mêlé au soulagement, la servante entra dans la pièce, portant avec agilité un plateau d’argent qui contenait mon petit déjeuner.

- Votre petit déjeuner, Monsieur, déclara la servante en déposant le plateau sur la table et se retirant dans une petite courbette respectueuse.

- Merci Marguerite, répondis-je en me tournant vers elle. Dis-moi, est-ce que Monsieur le Comte est au manoir ?

- Non, Monsieur. Monsieur le Comte est parti tôt ce matin. Il a dit qu’il rentrerait dans l’après-midi.

- Et la Comtesse ?

- Madame la Comtesse est au marché, répondit la jeune femme. Elle choisit une nouvelle étoffe pour la réception de ce soir.

- Réception ? Répétais-je intrigué, n’ayant pas entendu parler d’une quelconque réception.

- Oh, Monsieur n’avait pas été informé ? Je vous prie de me pardonner, mais malgré tout le respect que je vous dois, Monsieur le Comte m’a fait promettre de ne rien dire, déclara la servante qui commençait à montrer des signes de mailais, appréhendant sans doute une quelconque punition.

- Ne vous en faites pas Marguerite, je n’irais rien dévoiler de cette conversation au Comte. Je te remercie. Tu peux disposer, ajoutais-je en l’invitant à prendre congé.

- Bien. Merci Monsieur.

Sur ce, elle sortie sans demander son reste tandis que je me creusais l’esprit à la recherche de l’annonce d’une réception qui devait avoir lieu au manoir ou dans les alentours. Cependant, j’avais beau tenter de me souvenir, rien ne me revenait. Perdu dans mes pensées, j’attrapais ma tasse de thé et la portais à mes lèvres. Avalant une gorgée sans prendre le temps de vérifier la température, je me brûlais la langue et retiens à grand peine un cri de douleur. Reposant vivement ma tasse, je portais mes mains à ma bouche, les plaquant contre, en un geste parfaitement inutile.

Je retenais difficilement un juron, me traitant mentalement d’idiot. La révélation de Marguerite m’avait troublée, et à présent, j’étais plus qu’intrigué. En quel honneur une réception était-elle donnée ? Par qui ? Malheureusement, pour avoir la réponse à mes questions, il me fallait attendre le retour de mes parents. Et Dieu seul sait combien de temps encore, cela pouvait prendre. J’étais condamné à rester dans l’ignorance pour les prochaines heures à venir.

Contraint, je pris mon mal en patience et terminais tranquillement mon thé, faisant attention à ne pas me brûler une seconde fois.

Puis, une fois restauré, j’allais me poser dans la bibliothèque et attrapais le livre que j’avais commencé l’avant-veille et qui narrait l’histoire d’un homme qui, au Moyen Age, avec vécu centenaire. Je restais près d’une heure à lire avant que des bruits dans le corridor n’attirent mon attention. Je tendais l’oreille intrigué et ainsi, j’apprenais que la Comte venait de rentrer. Ses gloussements étaient reconnaissables entre milles. Refermant mon ouvrage, je reposais mes pieds au sol et me levais lestement, prenant la direction des appartements privés de ma mère, situés dans l’aile est, me préparant mentalement à affronter cette furie. Une fois devant les portes closes, je frappais quelques coups discrets comme on m’avait apprit à le faire et attendais patiemment que l’on me donne l’autorisation d’entrer, ce qui ne tarda pas à arriver.

Droit et fier comme mon père exigeait que je sois, je pénétrais dans le salon démesuré alors que tous les regards convergeaient vers moi. Lassé d’être le centre d’intérêt de la gente féminine qui peuplait la pièce, je leur adressais un regard hautain et méprisant comme rarement il m’arrivait de le faire. Arrivant face à ma mère, j’adoptais une voix neutre et dénuée d’un quelconque sentiment et demandais plus par usage que par réel intérêt :

- Bonjour mère ! Vous portez-vous bien aujourd’hui ?

- Bonjour, répondit-elle simplement sans même me porter un minimum d’intérêt, plus obnubilée par sa nouvelle toilette que par son propre fils.

- Quelle ravissante toilette que voilà ! M’exclamais-je avec hypocrisie, m’attirant un regard noir de la par de ma génitrice qui n’ignorait rien de mon dégoût pour de telles futilités. Que nous vaut l’honneur d’une telle acquisition ? Ajoutais-je avec insolence, agacé par son impassibilité à mon égard, en reportant mon attention sur l’étoffe vert menthe à l’eau absolument hideuse à mes yeux.

- Cessez donc cette mesquinerie puérile, cracha-t-elle. Vous n’êtes plus un enfant, comportez-vous en adulte responsable.

Je ne répondis rien à cela, me contentant de lui adresser un regard meurtrier avant de reprendre froidement :

- Père n’est toujours pas rentré ?

- Parce que vous croyez peut être que je le sais ? Me répondit-elle avec mépris. A présent sortez, votre présence m’indispose !

Je sortais sans réclamer mon reste, enrageant contre cette femme horripilante qui, à l’occasion, me servait de mère. Croisant un employé, je lui demandais s’il savait si le Comte était arrivée et face à sa réponse négative, je lui demandais d’informer le Comte, dès son arrivée, de mon désir urgent de m’entretenir avec lui.

Gagné par l’ennui, je retournais à la bibliothèque où je poursuivis mon roman, poussant régulièrement des soupirs d’ennui et de lassitude en levant les yeux au ciel. Je haïssais des journées comme celle-ci, durant lesquelles la chaleur m’accablait et amenuisait mes moindres forces, me coupant toute motivation.

Pris par l’histoire, je ne vis pas le temps passer et ne me rendis compte de l’heure tardive que lorsque mon ventre se mit à protester bruyamment. C’est à ce moment que je m’aperçus alors que j’étais affamé. Je levais les yeux sur l’horloge murale et avisant l’heure effectivement tardive, je refermais mon livre et me levais après m’être longuement étiré, les jambes engourdies par le manque de mouvement.

Je quittais le petit salon dans lequel je m’étais replié depuis quelques heures déjà et allais directement aux cuisines, demander à ce que l’on apporte un petit repas froid que je mangerais à l’ombre du saule pleureur. Moins d’un quart d’heure plus tard, j’étais paisiblement installé à la fraîcheur du feuillage de l’arbre, dégustant ma salade composée. Alors que je mangeais, je ne cessais de penser à cette maudite réception qui me tracassait depuis ce matin. D’un côté, je m’empressais de savoir la raison de telles festivités, mais d’un autre côté, j’avais comme un mauvais pressentiment. Pourquoi ne m’avoir rien dit à propos de cette soirée ? Etait-ce parce que je n’étais pas convié et que l’on craignait ma réaction ? J’avais beau me torturer l’esprit, je n’arrivais pas à trouver une explication plausible à cette mise à l’écart.

Cependant, je n’eu pas le loisir de m’appesantir d’avantage sur mes réflexions car un des domestiques accourait vers moi d’un air totalement paniqué. Intrigué, je le suivais du regard jusqu’à ce qu’il arrive à moi, totalement essoufflé, articulant avec difficultés :

- Monsieur le Comte… Il vient d’arriver… Il veut vous voir… Immédiatement… Dans son bureau…

- Je te remercie Patrice ! Je m’y rends sur le champ, répondis-je en me levant. Pourrais-tu s’il te plait, ramener ce plateau aux cuisines ?

- Bien, Monsieur, répondit le vieil homme.

Sur ce, je me précipitais presque en courant vers les quartiers de mon père, impatient de recevoir les réponses à mes interrogations. Arrivant dans le manoir, je montais deux par deux les marches du hall qui menait à l’aile ouest, et traversais le couloir en courant, ralentissant quelques mètres avant d’arriver, histoire de reprendre mon souffle et retrouver un rythme cardiaque plus ou moins régulier.

Me jugeant suffisamment décent, je frappais quelques coups discrets à la porte et entrais sur l’invitation de mon père.

- Bonjour fils, s’exclama-t-il d’une voix inhabituellement enjouée qui me mit la puce à l’oreille.

- Bonjour père, répondis-je poliment.

- Assieds-toi, nous devons parler.

Obéissant docilement, je pris place face à lui, séparé uniquement par l’imposant bureau qui trônait au milieu de la pièce sur lequel étaient disposé des monticules de dossiers non classés. En silence, j’attendis patiemment qu’il daigne amorcer la conversation, bouillant intérieurement d’impatience. Je patientais ainsi bien cinq minutes, le temps qu’il termine ce qu’il faisait et repoussant enfin le dossier qu’il était en train d’étudier; il déclara :

- Gwendal, tu vas bientôt avoir vingt et un ans et il serait temps que tu penses à ton avenir. Tout le monde en ville parle de nous et nous montre du doigt car notre seul et unique fils vit toujours sous mon toit. Il est grand temps que tu te maries…

A ces mots, je sentis mon cœur louper un battement, mais j’encaissais le coup, ne montrant rien de mes émotions, bien qu’intérieurement, je hurlais de rage. Ou voulait-il en venir ? Je n’avais que faire des commérages des vieilles mégères de quartier. Je voulais que l’on me laisse vivre ma propre vie comme je l’entendais. Cependant, gardant tout cela pour moi, je ne dis rien et l’écoutais poursuivre :

- … l’immense honneur d’accepter de te donner la main de sa fille…

Je recevais la, en moins de deux minutes, mon deuxième choc de la journée. Ainsi il avait déjà choisit la fille qui serait bientôt ma femme… Je ne pouvais y croire… Je comprenais mieux à présent le secret de la réception de ce soir, et mon doute se confirma lorsque j’entendis mon père déclarer :

- Ce soir, nous organisons tes fiançailles avec Mademoiselle Virginie ! J’exige de toi un comportement exemplaire !

Réalisant subitement l’ampleur de ces révélations, je me levais brusquement et m’exclamais, absolument indigné et outragé par son comportement :

- Jamais je ne me marierais avec elle ! Père ! Je ne la connais même pas !

- Fait attention au ton que tu emplois avec moi, Gwendal ! Sévit-il ! Et justement, le but de cette soirée est d’officialiser vos fiançailles et de confirmer la date prochaine de votre mariage, et à cette occasion, tu auras tout le loisir de faire sa connaissance ! C’est une jeune fille tout à fait charmante ! Elle fera une bonne épouse…

- Oui, et me donnera de beaux enfants ! Répondis-je sarcastique, avec insolence, en foudroyant mon père du regard. Je ne reviendrais pas sur ma décision père ! Et si jamais vous voulez m’y contraindre tout de même, je m’enfuirais ! M’exclamais-je vivement avant de quitter rapidement le bureau.

Du couloir, j’entendis mon père vociférer depuis son bureau :

- Tu épouseras cette fille Gwendal, que tu le veuilles ou non !

Je ne répondis rien, et courant à travers les couloirs, je sortis précipitamment du manoir et pris la direction des écuries. Là, j’interpellais un palefrenier et lui demandais de préparer mon cheval. En un clin d’œil, je franchis au galop la grille en fer forgé qui délimitait notre domaine et fonçais droit devant moi sans faire attention ou j’allais, laissant ma monture libre de décider. Lorsque le manoir fut hors de vue et seulement à ce moment là, je laissais libre court à mes larmes que je m’étais efforcé de retenir jusqu’à présent.

Je sentais une haine farouche envers mes parents naître et grandir en moi, me brassant les entrailles comme de la lave en fusion. Je leur en voulais de toujours comploter derrière mon dos, de vouloir régir ma vie à ma place, de décider à ma place ce qui était bon ou non pour moi… Car je ne me faisais pas d’illusion, je savais pertinemment que si père décidait de me marier du jour au lendemain, c’est qu’il y avait derrière, une forte motivation financière ! Il y trouvait son compte et était loin d’y perdre au change.

J’avais l’horrible impression de n’être qu’un pantin entre leurs doigts crochus, dont ils se servaient à leur guise pour leur bien être et leur confort personnel. Certes, je savais tout cela, depuis un moment déjà, mais je n’avais rien dis. J’avais laissé faire, cela ne me portant pas préjudice, mais là, la réalité me frappait de plein fouet sans que je ne l’ai vu arriver.

Lorsque je jugeais avoir mit suffisamment de distance entre moi et cet endroit que je haïssais plus que tout, alors seulement je consentis à faire ralentir ma monture, la faisant repasser tranquillement au pas, jusqu’à arriver à un endroit de la forêt où j’aimais venir passer du temps et me ressourcer. Il s’agissait d’une petite clairière située au pied d’une cascade. Une fois arrivé, je descendis de cheval et l’attachais à une branche d’arbre, le laissant manger paisiblement tandis que j’allais m’asseoir un peu plus loin, à l’ombre des feuillages.

Je n’aurais su dire combien de temps de restais ainsi, adossé contre mon arbre, à méditer sur moi, sur ma vie et ce tournant déterminant qu’elle était en train de prendre. Je songeais à la menace que j’avais faite à mon père, celle de fuguer s’il ne reconsidérait pas sa décision.

J’avais agis sous le coup d’une impulsion, pour me rebeller contre l’autorité de mon père, mais plus j’y réfléchissais, plus je voyais là une hypothèse à exploiter. Peut être cela valait-il mieux m’enfuir, que de finir mes jours enchaîné à une femme que je ne connaissais pas et que je n’aimais pas. Mais si je partais, que ferais-je ? Que deviendrais-je ? Et surtout, pour aller où ? Je n’avais rien ni personne qui m’attendait nulle part. Peut être pourrais-je trouver un navire qui embarquait pour les Amériques, mais pareil, une fois là bas, seul et livré à moi-même, que ferais-je ?

Je passais un moment à peser le pour et le contre de cette idée folle, et après un long moment de délibération, je pris enfin ma décision… L’esprit tranquille et apaisé de ses tourments, je remontais à cheval et poursuivis ma route, longeant la rivière pour être un minimum au frais. Au bout de quelques minutes, mon cheval s’arrêta subitement au milieu du chemin, et surpris d’un tel arrêt, je reportais mon attention sur lui. Immobile, les oreilles dressées en avant, il fixait quelque chose devant lui et reniflait bruyamment. Avait-il sentit quelque chose ? Suivant son regard, j’émis un hurlement strident à la vue de ce qui se trouvait devant moi. A quelques mètres de là, un homme s’apprêtait à entrer dans la rivière et face à l’indécence de la tenue de ce mystérieux individu qui ne devais pas dépasser la trentaine, j’en restais muet de stupeur, alors qu’il s’écriait à son tour :

- Non mais ça va pas de crier comme ça !!!

Je devais avouer que j’étais outré par le comportement de cet homme qui, au lieu de se vêtir afin d’être un minimum décent, n’esquissait aucun geste pour dissimuler sa nudité, pas gêné le moins du monde d’être ainsi exposé. Aussitôt, je sentis mes joues chauffer, signe que je rougissais et affreusement gêné, n’osant pas poser mon regard sur lui, je tentais de lui faire remarquer :

- Vous… Vous… Vous êtes…

Cette fois-ci, ce fus lui qui sembla étonné par mon comportement et semblant comprendre à quoi je faisais allusion, il demanda d’un ton plutôt bourru :

- Quoi, tu n’as jamais vu un mec à poil ? Je te signale que tu es pareil que moi jusqu’à preuve du contraire.

J’émis un hoquet de surprise, indigné par son comportement et choqué par son langage grossier et ses manières de rustre. Alors que j’allais protester vivement, je le vis se détourner de moi et reprendre son action d’entrer dans l’eau. Cependant, un détail attira mon attention, alors qu’il s’enfonçait de plus en plus profondément dans la rivière, je le vis chanceler et trébucher. Intrigué par son comportement des plus étranges, je lui lançais quelques regards furtifs tentant de faire abstraction de sa nudité, cherchant à savoir ce qui lui arrivait, mais je ne décelais rien de particulier. Il se lava succinctement et alors qu’il revenait jusqu’à la rive, je me rendis compte qu’il semblait avoir de plus en plus de mal à se déplacer. Je le vis attraper quelque chose dans un sac, mais au vue de la distance, je ne parviens pas à déterminer l’origine de l’objet et après qu’il ait enfilé son pantalon, il planta son regard dans le mien. Pour être honnête, je commençais à avoir de sérieux doutes quand à son état de santé, et alors que j’allais lui poser la question de savoir s’il se sentait bien, je le vis perdre l’équilibre et s’effondrer. Sa tête heurta violemment le sol et effrayé, je descendais précipitamment de monture et me hâtais vers lui.

Je m’agenouillais à ses côtés et constatais avec soulagement qu’il s’était seulement évanoui. Lentement, je le retournais sur le dos, me faisant violence pour ne pas laisser mon regard vagabonder sur son torse imberbe, complètement hypnotisé par la douceur de sa peau halée et la sculpture de son corps. C’est alors qu’une tâche carmine sur sa hanche attira mon attention, et c’est à grand peine que je retiens un hurlement d’horreur lorsque je me rendis compte que cette tache était en réalité du sang qui s’échappait d’une plaie béante.

A cette vision, je faillis m’évanouir à mon tour, mais prenant sur moi, j’attrapais sa chemise pleine de sang et la posais contre sa plaie, la maintenant fermement compressée contre afin d’arrêter l’hémorragie, comme je l’avais vu faire lorsqu’un ouvrier s’était blessé la semaine dernière.

Toutefois, je me retrouvais vite coincé. Lâchant ma prise sur le garrot de fortune, je me levais et partais à la recherche d’un objet ou quelque chose qui pourrait m’être utile, mais ne trouvais rien de convenable. Je retournais alors au bord de la rivière et mettant mes mains en coupe, je les plongeais dans l’eau gelée afin de les remplir et retournais auprès du mystérieux inconnu. Arrivé au dessus de lui, je lui versais l’eau sur le visage. L’effet fut immédiat. Il se redressa en sursaut et son visage se décomposa sous l’effet de la douleur alors qu’il portait sa main à sa hanche blessée. Confus, je lui adressais un petit sourire d’excuse, honteux, alors qu’il me foudroyait du regard :

- Putain mais t’es dingue !

- Je suis désolé, répondis-je d’une petite voix, comme un enfant prit en faute. Mais je ne peux pas vous aider si vous êtes inconscient…

Sans lui laisser le temps de répondre, j’allais chercher ma monture et la ramenais vers lui. D’un regard, je l’invitais à monter. Il me lança un regard suspicieux avant de finalement se lever avec difficultés et s’approcher de mon cheval. Empoignant le pommeau de la selle d’une main et le troussequin de l’autre, il se hissa à cheval, le visage déformé par la douleur. Une fois qu’il fut en selle, je pris les rênes et marchant devant, je pris la direction du manoir, plutôt inquiet pour lui, son visage ayant prit une pâleur maladive. Je devais me dépêcher.

Connaissant par cœur cet endroit, je coupais à travers les bois, prenant tous les raccourcis que je connaissais, et moins d’une demi-heure plus tard, nous arrivions en vue du manoir. Un sourire étira mes lèvres et alors que je me retournais pour lui faire part de la bonne nouvelle, je m’aperçus avec horreur qu’il s’était de nouveau évanoui.

Je pressais alors l’allure et c’est avec soulagement que je ne croisais personne. Ils m’auraient sans aucun doute posé des questions sur cet homme dont je ne connaissais même pas le prénom. Traversant rapidement la cour, je me faufilais discrètement derrière le manoir, vers la vieille écurie abandonnée. Une fois à l’abri des regards indiscrets, je poussais un soupire de soulagement qui se transforma bien vite en un gémissement de désarrois alors qu’un nouveau problème s’imposa à moi… Comment allais-je faire pour le faire descendre de cheval ?

Je n’avais pas d’autre choix que de me débrouiller par moi-même. Rapidement, j’analysais la situation et émit un énième soupir de lassitude. Je ne voyais pas d’autre solution, à moins d’aller chercher de l’aide extérieure, mais cela, je ne pouvais prendre le risque de le faire découvrir.

Avec hésitation, je m’approchais de et l’attrapais par le bras. Lentement, je l’attirais à moi et alors que j’allais le rattraper, emporter par son propre poids, il me tomba dessus. Je retiens un cri et avant que je ne réalise entièrement ce qui venait de se passer, je me retrouvais plaqué au sol, prisonnier sous lui. Toujours inconscient, il ne sembla se rendre compte de rien alors que j’étouffais littéralement, écrasé par son poids Je tentais de me dépêtrer de cette situation des plus embarrassantes, mais c’était sans compter sur mes maigres forces et son poids mort.

Lorsqu’enfin je parviens à me délivrer, je le trainais dans la réserve à foin et l’allongeais sur le sol recouvert de fourrage. Là, je le giflais un peu trop violemment, dans le but de me réveiller, me vengeant doucement de ma précédente l’humiliation. Comme avec l’eau, l’effet fut immédiat, et comme toute à l’heure, il s’exclama vivement, à présent totalement conscient :

- Mais t’as fini de me frapper oui ? T’es complètement dingue ou quoi ?

- Vous étiez inconscient figurez-vous ! M’exclamais-je outré par son manque flagrant de reconnaissance. De plus, ajoutais-je, je vous signale que sans moi vous seriez mort à l’heure qu’il est ! A présent, silence ! Je vais chercher de quoi vous soigner, attendez moi là et tâchez de rester éveillé !

Sur ces mots, je me levais et sans un regard pour lui, j’attrapais la bride de ma monture et quittais l’écurie, le laissant seul.

Par chance, je croisais un palefrenier à qui je confis ma monture avant de me précipiter dans le hall d’entrée. Sans réfléchir, je courais à ma chambre et entrais précipitamment dans la salle de bain. J’attrapais une serviette et ouvrant l’armoire à pharmacie, je jetais tout ce qui me tombait sous la main. Moins de deux minutes plus tard, je courais dans la cours avec mon précieux chargement, en direction de l’ancienne écurie. Lorsque j’arrivais, je fus soulagé de voir qu’il était conscient. Sans un mot, je lui tendis timidement la serviette qui contentait le matériel dont il avait besoin et alors qu’il tendait la main pour la saisir, je la lâchais. Aussitôt, tout son contenu s’éparpilla sur le sol dans un bruit étouffé et honteux, je m’agenouillais et entrepris de tout rassembler :

- Je suis désolé… Je pensais que vous l’aviez…

Une fois tout ramassé, je m’adossais contre une balle de foin et le regarda commencer à panser sa plaie. Amorçant la conversation, je demandais avec hésitation :

- Co… Comment est-ce que vous vous êtes fait cela ?

- Où j’suis d’abord ? Demanda-t-il en ignorant totalement ma question.

- Euh… Vous… Je vous ais ramené chez moi, répondis-je décontenancé par son manque flagrant de savoir vivre.

- Tu crèches ici ? Demanda-t-il en regardant suspicieusement autour de lui.

- Oui… Enfin, à côté, répondis-je mal à l’aise. Une fois que vous irez mieux, je vous ferais reconduire chez vous.

L’inconnu ne répondit rien, occupé à se soigner avant de relever les yeux vers moi :

- C’est gentil mais inutile. Je n’ai pas de maison.

- Hein ? M’exclamais-je. Comment est-ce possible ? Bien sur que si vous avez une maison, vous ne vous en rappelez pas, c’est tout.

- Insinuerais-tu que je perds la boule ? S’exclama-t-il vivement en me lançant un regard meurtrier. Et maintenant silence !

Alors que je m’apprêtais à protester, indigné par la façon dont il avait de s’adresser à moi, me traitant comme un moins que rien, je le vis approcher une aiguille de sa plaie et lentement, il commença à se recoudre. A cette vision, je laissais s’échapper un gémissement de dégoût. Je me sentais de moins en moins bien, ma vue se troublait et mes oreilles bourdonnaient. Subitement, ce fus le trou noir, jambes ne me soutinrent plus et je m’écroulais sur le sol.

Je me réveillais brusquement alors qu’une vive douleur me lançait la joue. J’ouvris les yeux et mon regard tomba dans des yeux marron parsemé de touches de vert qui m’était inconnu, un visage à seulement quelques centimètres du mien. Un hurlement de terreur franchit mes lèvres tandis que, me reculant maladroitement, je tentais de mettre le plus de distance entre lui et moi.

A mon grand soulagement, il ne bougea pas, restant immobile en me regardant étrangement. Il me dévisageait avec une drôle d’expression et semblait se demander si j’allais bien :

- Hey ! Ca va ?

- Vous… Vous m’avez frappé ? M’exclamais-je indigné encore sous le choc de cette apparition.

- Je n’ai fais que te rendre la pareille ! A présent nous sommes quittes !

Je ne répondis rien et reporta son attention sur sa hanche. Il avait fini de se recoudre et avait mi une compresse dessus afin de protéger la blessure. L’inconnu tenta de se relever, mais ayant perdu trop de sang, ses forces s’étaient amenuisées et il chuta lourdement :

- Vous devriez vous reposer un peu !

Sur ces mots, je me levais et ajoutais avant de m’éloigner :

- Restez la, je vais chercher de quoi vous nourrir.

Je traversais une nouvelle fois la cours, et alors que je me rendais aux cuisines, je croisais mon père. Me voyant, celui-ci déclara :

- Ca y est, tu as fini ta crise ? Prépares-toi il est bientôt dix-sept heures, nos invités ne vont pas tarder…

Et sans plus de cérémonie, il quitta le hall d’entrée, remontant s’enfermer dans son bureau. Avec tout ce qui s’était passé, j’avais complètement oublié cette histoire de mariage et cette phrase de mon père, me fit l’effet d’un coup de poing.

Prenant sur moi, je serrais les poings et me rendis aux cuisines. Là, j’attrapais ce qui me tombait sous la main et l’apportais à l’inconnu de l’écurie. Je lui tendis le paquet et il l’ouvrit sans un mot après l’avoir remercié du regard. Le regardant manger comme s’il n’avait rien avalé depuis plusieurs jours je m’asseyais face à lui et entamais la conversation :

- Alors c’est vrai ? Vous… Vous n’avez pas de maison ?

- Non, répondit-il la bouche pleine. Je suis chez moi partout.

- Vous voulez dire que vous vivez de… Dehors ? M’exclamais-je, choqué par cet aveu.

- Oui ! Pourquoi me regardes-tu ainsi ?

- Je ne vous regarde pas ! M’indignais-je. Vous voyagez comme ca depuis longtemps ? Ajoutais-je après quelques secondes de silence.

- Depuis mon adolescence, mais pourquoi tu me poses toutes ces questions ? Me demanda-t-il surpris.

Mais alors que j’allais répondre, la voix de Patrice le majordome de mon père, s’éleva à l’extérieur :

- Monsieur, vous êtes là ? Les invités sont arrivés, votre père vous fait mander ! Monsieur ?!

Je blêmis à cette nouvelle et je me levais d’un bon. L’inconnu me regardait avec étonnement, visiblement intrigué et alors que Patrice approchais, je déclarais à voix basse :

- Cachez vous ! Personne ne doit vous voir ! Je repasserais un peu plus tard ! Profitez-en pour vous reposer !

Et sans un mot de plus, je le laissais seul une nouvelle fois et sortis avant que Patrice n’entre dans l’écurie.

- Oh ! Monsieur ! Vous étiez là ! S’exclama-t-il. Mon Dieu, mais vous n’êtes pas encore prêt ! Votre père va être furieux !

- Je sais Patrice, j’assumerais, répondis-je calmement. Peux-tu me faire préparer un bain, s’il te plait ?

- Tout de suite, Monsieur, répondit le domestique avant de s’éclipser en direction du manoir.

Je le suivais plus posément et entrais par l’une des portes de derrière afin de ne pas me faire remarquer par les convives.

Le plus discrètement possible, je regagnais mes appartements et entrais dans la salle d’eau ou un bain m’attendais. Je me lavais le plus rapidement possible avant d’enfiler la tenue qui avait été soigneusement déposée sur mon lit. Après m’être contemplé dans le miroir, satisfait de l’image que je renvoyais, je descendis rejoindre la salle de réception par l’escalier principal.

Lorsque j’arrivais dans la salle, tous les regards convergèrent vers moi et repérant mes parents au fond de la salle, je les rejoignais, non sans répondre aux multiples salutations et accolades de félicitation. Un sourire faux et crispé dépeint sur le visage, je tentais au mieux de masquer la colère qui grandissait en moi.

Une heure s’écoula ainsi. Une heure durant laquelle tous les invités défilèrent devant moi pour me présenter leurs vœux. Et à mon grand soulagement, il n’y avait toujours aucune trace de la future mariée. Une autre demi-heure s’écoula avant que son arrivée ne soit annoncée. Aussitôt, tous les invités se tournèrent vers l’entrée de la salle, en poussant des exclamations d’admiration à sa vue. J’étais le seul à rester de marbre.

Alors qu’elle arrivait face à moi au bras d’un homme que je devinais être son père, un sourire radieux étirant ses lèvre, elle s’inclina respectueusement avant de me présenter sa main que je baisais rapidement en fermant les yeux. Après quoi, relevant les yeux sur elle, je la dévisageais discrètement. Je ne pouvais nier qu’elle était plutôt jolie. Ses cheveux noirs retombant en anglaises encadraient son visage, et ses yeux verts en amande faisaient ressortir la pâleur de sa peau. Elle était plutôt grande et mince, proprement toilettée, une parfaite demoiselle de bonne famille.

C’est alors que mon père, droit et fier, prit la parole :

- Soyez la bienvenue, Mademoiselle. Nous nous faisions une joie de vous rencontrer !

Intimidée, elle s’empourpra avant de réponse poliment, comme on le lui avait appris à le faire :

- Tout l’honneur est pour moi, Monsieur le Comte !

Pendant la demi-heure qui suivit, sur l’ordre de mon père, j’entrepris de faire plus ample connaissance avec la fille qui serait bientôt ma femme. Je tentais de paraître intéressé par ce qu’elle me disait, mais en réalité, j’étais ailleurs. Je peaufinais mon plan, tout devait être parfait… Je n’arrivais pas à croire que la chance jouait en ma faveur. Alors que tous se préparaient à passer à table, je prétendais avoir oublié quelque chose et montais en courant dans ma chambre. Là, j’attrapais un stylo et une feuille de papier blanc sur laquelle j’écrivais un seul et unique mot, suivit de mon prénom pour l’authenticité et le posais bien en vue sur mon bureau. Après quoi, j’attrapais une valise et vidais ma penderie dedans. Une fois mes affaires récupérées, je passais à la salle de bain, attrapant mon nécessaire de toilette et comme les vêtements, je la déposais à l’intérieur de ma valise avant de la fermer après avoir vérifié que je n’avais rien oublié.

Moins de cinq minutes plus tard, je me faufilais par la porte de derrière, prenant bien garde de ne pas être vu et courais vers l’ancienne écurie. Là, je vis que l’inconnu était sur le point de partir, et me félicitant pour ma ponctualité, je m’approchais de lui. Essoufflé, je lui demandais d’une voix suppliante :

- Emmenez-moi avec vous…

Cet article a été publié le Dimanche 10 mai 2009 à 11:31 et est classé dans Once in a life time. Vous pouvez suivre les commentaires sur cet article en vous abonnant au flux RSS 2.0 des commentaires. Vous pouvez faire un commentaire, ou un trackback depuis votre propre site.

5 commentaires opour le moment

elodiedalton
 1 

il a mit tout ces habits dans la valise?? XD sa risque d’être chiant a trimballer mdr! il me fait marrer gwendal surtout avec ces manieres de noble c’est trop surtout avec le contraste de l’autre protagoniste! bonne continuation bsx

10 mai 2009 à 11:41
mai-lynn
 2 

Oh bah Gwendal :!!!!!!!! t’as vu le lapin que tu vas me poser mdrrrr SALAUD ! hey l’autre il m’abandonne le jour de nos fillancailles…Mdrrrr “Je serais une bonne épouse” j’ai trop rit en voyant ça mdrrr merci shiniiiiiiiiiiii Dur ce, Mademoiselle virginie, vous avoue qu’elle a particulièrement apprécié ce chapitre. Les différents languages rendent la lecture amusante. D’un langage familer au début, nous sommes passé à un langage soutenue dans ce chapitre. J’ai bien hâte de lire la suite Gros bisouuuus * vivi fait la révérance qui va avec, de surcroît !*

10 mai 2009 à 11:42
Rikka
 3 

lol !!!!!! il est trop marrant ce mec !!!!!!!!!je l’aime bien !!!!!

10 mai 2009 à 11:42
Aline
 4 

Génial :). Gwendal est excellent avec ces manières de noble ! Il va s’en prendre dans la figure à mon avis…^^ Bonne continuation

10 mai 2009 à 11:43
Dadoune
 5 

Je suis précé de voir la reaction de Hayden ^^

10 mai 2009 à 11:43

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